La Pause Simone : Peut-on être féministe et objectifier un homme en slip ?

“Le mec est tellement charismatique, t’as vu ses yeux ?“, “Non j’étais concentrée à essayer de deviner la taille de sa teub“.Ça, c’est un échange entre Camille et sa pote à propos de la nouvelle publicité Calvin Klein, dévoilée le 4 janvier dernier (disponible ici). Réalisée par le photographe Mert Alas, elle met en scène l’acteur Jeremy Allen White (Shameless, The Bear) qui, par une belle journée ensoleillée à New York, se balade dans la rue puis décide de monter sur un rooftop pour faire de l’exercice en slip blanc, jeter un ou deux coups d’œil à la caméra, et se reposer sur un canapé en velours rouge tandis que des colombes s’envolent autour de lui. Ah oui, le tout sur fond de “You Don’t Own Me“, la célèbre chanson de Lesley Gore sortie en 1963 et devenue un hymne féministe (les paroles : “Je ne t’appartiens pas / Je ne suis pas l’un de tes nombreux jouets“ #ironie). C’est une publicité efficace pour des sous-vêtements, qui ne me bluffe pas par son originalité mais me donne très envie de retourner à New York. Aussi, j’admets… que Jeremy Allen White est particulièrement sexy. Alors “où est le problème ?“, me demanderez-vous. Ce qui m’a surprise, ce sont les dizaines de stories que j’ai vu défiler sur Instagram, publiées par des femmes parfois très engagées dans la cause féministe, qui employaient des expressions contre lesquelles elles luttent habituellement lorsqu’elles sont adressées à d’autres femmes. Exemple : “Hummm… J’en ferais bien mon quatre-heures“. Je me suis interrogée (...)

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