Le personnage de Pinocchio vu par un psychanalyste

Hêtre ou ne pas naître : telle pourrait être la question quand on est une simple marionnette sculptée dans une bûche sans valeur par un grand-père menuisier, fabricant de jouets, nommé Geppetto. Eh oui ! c'est quand même du boulot (du bouleau ?) de s'animer et de devenir un petit garçon de chair et d'os, avec une histoire pareille et peu commune en psychanalyse… Impossible alors de rester de bois, tant on sait que le rêve le plus cher de Geppetto est que sa marionnette devienne un véritable enfant. On remarque au passage l'absence quasi totale de la maman – à peine peut-on voir l'esquisse d'une figure maternelle idéalisée avec le personnage de la Fée bleue – et c'est d'ailleurs l'une des originalités du conte.

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Le pantin de ses désirs

Avec un CV pareil, on ne s'étonne pas de voir notre jeune patient faire des bêtises en permanence, préférant s'empiffrer de bonbons sur l'île aux Plaisirs plutôt que se rendre à l'école, suivre des individus malintentionnés (le renard et le chat, trop flippants !) ou mentir comme il respire. L'enfant est ballotté, livré à lui-même et dans un conflit perpétuel entre ce que Freud appelait le « ça » (en résumé, les bêtises) et le « surmoi » (la conscience morale, incarnée ici par Jiminy Cricket, qui tente toujours de le ramener à la raison et à la maison). Le « moi » de Pinocchio n'est pas encore assez fort pour...

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