"Personne ne peut s'imaginer cette horreur" : une victime de Joël Le Scouarnec témoigne de l'enfer qu'elle vit depuis l'âge de 9 ans
Amélie Lévêque avait neuf ans lorsque sa vie a basculé à tout jamais. Lors d'une opération de l'appendicite, elle a été victime de l'ancien chirurgien Joël Le Scouarnec. "Je me souvenais plus de l'opération mais plutôt de l'après avec un chirurgien qui sentait le citron et qui était assez vulgaire. C'est tout ce dont je me souvenais précisément", a ainsi confié celle qui accuse le médecin de l'avoir violé dans le 20 heures de France 2, mardi 11 février 2025. Après l'opération, la petite fille qu'elle était a beaucoup pleuré. Mais elle n'aurait jamais pu imaginer ce qu'il lui était arrivé. Elle avait donc été opérée par Joël Le Scouarnec, accusé d'avoir violé et agressé sexuellement plus de 300 enfants. Il aurait agi alors que ses victimes étaient toutes sous anesthésie et inconscientes. Dans les mois qui ont suivi son intervention, Amélie Lévêque a développé de graves troubles comme une phobie médicale, des dépressions ou encore de l'anorexie. "J'ai ensuite toujours eu des moments compliqués. À 20 ans, j'ai dû faire face à une grave dépression. Je n'avais pas besoin de manger puisque je ne ressentais pas la sensation de la faim. J'avais peut-être aussi envie de mourir", s'est-elle encore souvenue.
C'est en 2019 qu'elle a compris d'où venait son mal-être lorsqu'elle avait été convoquée par la gendarmerie. On lui a appris qu'elle faisait partie des victimes de Joël Le Scouarnec. Les enquêteurs avaient retrouvé chez lui des carnets intimes dans lesquels il avait consigné les dates, (...)
