Petit Navire - "Je me fiais à cette marque ! Je suis écoeurée", "Quelle honte de commercialiser ça", "On nous empoisonne", "Je bannis le thon de mon alimentation", "C'est une honte" : le thon en boîte de la marque possède toujours un taux trop élevé de mercure, néfaste pour la santé

Avec l'arrivé de l'été, les salades composées font leur grand retour sur les tables. Parmi elles, celles dans lesquelles on glisse sans hésiter du thon en boîte. En France, nous avalons chaque année près de 66 000 tonnes de thon en conserve. Sauf que voilà, loin de nous l'idée d'imaginer que ce geste simple nous expose à une substance fortement problématique : le mercure. Une enquête menée par l’ONG Bloom a permis d'analyser 148 boîtes de conserves de thon achetées dans les dix plus grandes chaînes de supermarchés de cinq pays européens, dont la France. L'étude a été relayée l'hiver dernier par 60 Millions de consommateurs, et les résultats ne sont pas bons du tout.

"Plus de la moitié des boîtes de thon analysées par l’association de défense des océans Bloom affichent une teneur en mercure supérieure à 0,3 mg/kg", souligne le magazine. Soit la dose maximale en mercure la plus stricte pour les poissons. Et la palme de la contamination revient à une conserve de la marque Petit Navire, avec une teneur record de 3,9 milligrammes par kilo. Six mois après la tempête, la marque tente de reconquérir ses clients.

"Ça confirme mon choix fait il y a 7 ans : plus de thon. Ni en boîte, ni frais"

Au lendemain du scandale, les ventes des boîtes de thon Petit Navire dégringolent, "de 15% en novembre". Rapidement, la marque élabore une campagne publicitaire bien rodée, avec une nouvelle signature : "Petit Navire, grande vague d'énergie". Au mois de mai, la marque lance une nouvelle gamme - en sachet - ciblant ainsi les plus jeunes. Et, en ce même temps, celle-ci en profite pour pointer du doigt ses nombreuses (et réelles) améliorations : bilan carbone réduit, moindre consommation d'eau, etc. Et pour ce qui est du taux de mercure dans ses conserves ? Petit Navire affirme réaliser des contrôles mensuels en laboratoire, et que les taux de mercure relevés se situent entre 0,2 et 0,3 mg/kg — donc conformes à la réglementation en vigueur. Le hic : Bloom assure que le taux de mercure augmente après la mise en boîte du poisson, et continue de mettre la pression à la marque.

"J'ai regardé une émission sur les océans et les mers ! Eh bien ! Ça ne donne pas envie de manger des produits de la mer ! Les fonds marins sont infestés des résidus de toutes les guerres 'modernes' et ce n'est pas de la tarte !" Les internautes sont écoeurés. "Ça confirme mon choix fait il y a 7 ans : plus de thon. Ni en boîte, ni frais", assure l'une. "Cela fait 25 ans que je n'achète plus de thon, pour cette raison", confie un autre. "Et dire que je me fiais à cette marque ! Je suis écoeurée !"

"Ça prouve à quel point les océans sont dégueulasses", "Quelle honte de commercialiser ça", "On nous empoisonne", "Mais je fais comment, ? Je ne mange que ça", "Il y en a plus que marre", "C'est une honte", "Je bannis le thon de mon alimentation", "Je n'en mange plus depuis très longtemps", ... Si les Français sont agacés par cela pour leur santé, ils le sont aussi pour la santé de leurs animaux. "Mon vétérinaire m'a dit d'arrêter d'en donner à mon chat pour cette raison", explique une femme sur TikTok.

Quels risques pour l'être humain ?

Le méthylmercure est un métal lourd toxique pour le système nerveux. À forte dose, il est donc néfaste pour la santé, en particulier pour le développement cérébral des foetus et des jeunes enfants. Ce neurotoxique puissant peut également avoir un lien avec des troubles du développement, de la mémoire et potentiellement du cancer.

"Ça fait des années qu'on nous empoisonne à petit feu, que tout ça nous génère des maladies. Tout est contaminé", scande un internaute. "S'il n'y avait que le thon qui était rempli de mauvaises substances... mais le truc c'est que c'est toute la bouffe qui est contaminée", s'insurge un autre. "Bientôt on ne pourra plus rien manger."