Peut-on se préparer à la mort de ses parents ? L'avis des psys
La mort de nos parents est un jalon capital dans notre construction d'adulte, qui peut ébranler nos fondations. Une pensée terrifiante avec laquelle nous pouvons nous familiariser, assurent les psys…
Grâce à la hausse de l'espérance de vie, les Français perdent en moyenne leurs parents entre 60 et 70 ans. Nous vivons donc la majorité de notre existence sous leur regard, plus ou moins protecteur. Jessica, 40 ans, n'a pas de mots assez forts pour décrire la relation fusionnelle qu'elle entretient avec sa mère, âgée de 60 ans : « C'est mon pilier, ma colonne vertébrale. J'ai pris l'habitude de me reposer sur elle. Je suis bien consciente que, quand je l'aurai perdue, personne ne m'aimera autant qu'elle. Je préfère ne pas trop y penser, d'autant que je suis fille unique et que je ne pourrai pas partager mon chagrin. »
Le déni a parfois du bon pour nous protéger de l'insupportable. A quoi bon se torturer à anticiper la fin de l'être aimé, puisque le processus de deuil ne peut commencer, à proprement parler, qu'à partir du moment où il nous quitte ? « Il ne s'agit pas tant de se préparer à la mort de ses parents qu'au fait de soi-même leur survivre, annonce d'emblée Christian Heslon*, professeur de psychologie et spécialiste des âges de la vie adulte. Le psychisme humain ne peut faire face qu'à un seul impensé : la mort d'un enfant. La perte de nos ascendants fait partie de l'ordre des choses, et la vie nous y prépare. »
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