Pham Thiên Ân nous raconte « L’Arbre aux papillons d’or »

Paris Match. Souvent les premiers films sont très personnels. Quelle est la part autobiographique de « L’Arbre aux papillons d’or » ?

Pham Thiên Ân. Le film a été tourné dans la région où je suis né et où j’ai grandi jusqu’à 18 ans, au sud du Vietman. Après mes 18 ans, quand j’ai eu le bac, je suis allé à Saïgon pour faire mes études supérieures. Donc je connaissais bien les deux lieux de tournage. J’ai vécu aussi certaines scènes, comme celles des copains qui prenaient des bières dans un restaurant ou la scène du salon de massage ou de l’hôpital. Comme le personnage de Thien, j’ai aussi réalisé des films de mariage et j’ai mis beaucoup de mon histoire personnelle dans les scènes de messes à l’église. Ma famille est catholique et j’ai beaucoup assisté les prêtres durant mon enfance. L’histoire de Dao (le petit enfant, NDLR) est aussi inspirée de mes souvenirs. Mes parents m’ont très souvent laissé chez les Sœurs, dans une petite école de campagne. Et je pratique aussi la magie comme le héros.

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Pour un premier film, votre style est très affirmé, avec de longs plans-séquences méditatifs, pourquoi ce choix de mise en scène ?
En fait, comme je vous ai dit, j’ai fait beaucoup de vidéos pour des mariages étant jeune. On était obligé de faire vite et de s’adapter aux goûts des clients et aux tendances à la mode. Quand j’ai commencé à tourner le film, je voulais...


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