Philippe Lacheau atteint par les critiques sur ses films : "C’était violent"
Ce vendredi 19 août 2022, M6 diffuse "Babysitting", un film écrit et réalisé par Philippe Lacheau. C'est l’un des nombreux succès de l’acteur qui fourmille d’idées sur grand écran. Pour autant, s’il connait la gloire et les paillettes depuis quelques années, il lui a fallu passer par des moments plus difficiles, mais aussi accuser le coup des critiques acerbes du public...
C’est en 2014 que le film "Babysitting" sort sur grand écran et fait sensation. Le public français découvre ainsi Philippe Lacheau et sa bande, composée d’Élodie Fontan, sa compagne et mère de son enfant, mais aussi ses fidèles amis qui le suivent dans chacun de ses scripts : Tarek Boudali, Reem Kherici, ou encore Julien Arruti. Mais avant de connaitre le succès cinématographique en 2014, Philippe Lacheau a travaillé d’arrache-pied pour atteindre son rêve. Et ça ne s’est pas fait sans concessions.
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Un rêve de gosse et beaucoup d’embûches
"J’ai toujours voulu faire du cinéma" martèle Philippe Lacheau à qui veut l’entendre. En février 2022, c’est dans un entretien à Télé Loisirs qu’il revenait sur les origines de cette passion si dévorante pour le septième art : "Mon père étant assureur et ma mère couturière, ils me disaient : 'Passe ton bac d'abord !' Je voulais les rendre fiers et leur prouver que je pouvais y arriver. J'ai eu des périodes de doutes, sans casting ni argent. J’ai revendu ma voiture pour payer le loyer, j'ai parfois menti... mais le soir, j'écrivais. Le scénario de Babysitting s'est fait entre deux petits boulots."
Les places sont chères. Et Philippe Lacheau va très vite le comprendre, à ses dépens. Car s’il réussit à travailler à la télévision, côté coulisses, il lui est difficile de percer de l’autre côté : "Même en bossant à la télé, je n’avais aucun contact. J’ai fait des folies comme envoyer 500 mails à des gens au hasard chez Pathé ou dans la société de production de Luc Besson... Si quelqu’un avait le malheur de me répondre, je gardais son nom précieusement pour lui envoyer toutes mes histoires ! Le seul casting que j’ai finalement décroché, c’était celui de Stars 80 : je jouais le sosie de Plastic Bertrand. J’étais comme un dingue en allant voir le film... et j’ai découvert que ma scène avait été supprimée ! C’était très dur mais je n'ai rien lâché. J'ai fait ensuite une apparition, avec les copains Tarek Boudali et Julien Arruti, dans L’Arnacoeur." Et puis, en 2014, le succès tape enfin à sa porte. Mais avec la gloire viennent les critiques, presqu’inévitablement...
Des films lourdement critiqués
Philippe Lacheau a toujours assumé : son credo à lui, ce sont les comédies grand public, sur fond d’incroyables péripéties. En 2017, il donne la réplique à Tarek Boudali dans "Épouse-moi mon pote". L’histoire d’un jeune étudiant marocain qui, pour préserver son visa étudiant et mener à bien ses études d’architecture à Paris, décide de se marier avec son meilleur ami. Cette fois, la presse se déchaîne et descend en flèche le film réalisé par Tarek Boudali, l’accusant de véhiculer des idées homophobes. Même les personnalités s’y mettent, à l’instar de Marina Foïs. "Ça m'énerve quand Lacheau et Boudali, qui ont triomphé avec Babysitting, une comédie que j'adore et qui a fait des millions d'entrées, font ensuite Épouse-moi mon pote. C’est un film qui véhicule des clichés éculés sur des homos et un Marais qui n'existe plus. Ça me fait chier, parce que je les estime, qu'ils ont du pouvoir et un public. Mais notre parole est publique. On a une responsabilité", avait-elle déclaré à l’époque.
Cinq ans plus tard, Philippe Lacheau avait répondu à la polémique pour Télé Loisirs : "J’ai surtout été triste pour Tarek, dont c’était la première réalisation. C’était injuste. Les gens n’avaient soit pas vu le film, soit pas compris ce qu’il voulait raconter. Car justement, il se moquait de deux abrutis avec des clichés..." Quant aux critiques plus générales sur sa façon de faire du cinéma, l’acteur et réalisateur sait se protéger : "Moi les critiques, elles ne m'empêchent pas de dormir. C’est le jeu et oui, des fois, ça ne fait pas plaisir. Mais même si tu fais tout pour prendre de la distance, c’est compliqué de ne pas les lire." Et de concéder que, parfois, ces critiques brûlantes lui ont fait le plus grand mal : "Là où j'ai été atteint, c’est quand on m’est tombé dessus à l’annonce de ‘Nicky Larson et le parfum de Cupidon’. Sans l'avoir vu, on me jugeait et on me reprochait déjà cette adaptation." Si bien que le clan Lacheau en a été affecté de près : "C’était violent et mes parents ont même fermé leur compte Twitter à l’époque. Les réseaux sociaux vont trop loin..." Peu importe la teneur des critiques, aujourd’hui, Philippe Lacheau veut plus que tout continuer de vivre son rêve d’enfant.
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