Philippe Martinez, quatre mouvements sociaux d’ampleur, huit ans à la tête de la CGT

SYNDICAT - C’est son dernier combat, et -a priori- il ne le terminera pas. Huit ans après son arrivée à la tête de la CGT, Philippe Martinez achève son mandat de Premir secrétaire, en plein mouvement social contre la réforme des retraites. Un climat qu’il connaît bien et dans lequel il a baigné dès son entrée en fonctions, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

Âgé de 61 ans, l’ancien patron de la fédération de la métallurgie prend la tête, en février 2015, d’une organisation affaiblie après le départ de Thierry Lepaon, empêtré dans un scandale sur son train de vie.

Premier combat, la loi El Khomri

Peu de temps après son élection, Philippe Martinez mène son premier combat d’ampleur : le retrait de la loi travail. C’est à cette date que le grand public découvre celui qui porte désormais les moustaches les plus connues de France, un leader avec une ligne radicale, bien éloignée de celle de son prédécesseur.

Deux ans plus tard, la crise des gilets jaunes met le monde syndical dans l’embarras. Pris de court, il se fait dépasser par des citoyens en colère qui s’organisent en dehors du cadre habituel. Philippe Martinez tente de rattraper le mouvement mais son retard à l’allumage lui vaudra de nombreux reproches au sein de la CGT.

Deux réformes des retraites

Sous la présidence Macron, les deux réformes des retraites successives - la première étant abandonnée en pleine crise sanitaire - concentrent l’énergie de la CGT et de son secrétaire général.

Contre la réforme des retraites du second quinquennat d’Emmanuel Macron, Philippe Martinez prône l’unité avec les syndicats. Reste à savoir si cette unité inédite survivra à son départ et perdurera avec la personne qui prendra sa suite.

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