Une pilule abortive autorisée pour la première fois au Japon

Il s'agit d'une étape cruciale pour le droit à l’avortement au Japon. Le ministère de la Santé japonais a autorisé pour la première fois la commercialisation d’une pilule abortive orale.

Une pilule pour avorter. C’est enfin une réalité au Japon, après des années de réclamations des militants japonais pro-IVG. L’évènement marque un pas important dans l’accès à l’avortement pour les femmes japonaises.

C’est le laboratoire britannique Linepharma International qui produit cette pilule, composée de deux médicaments différents, dont la mifépristone, une substance active autorisée depuis 1988 en France. La pilule abortive permet d’interrompre une grossesse jusqu’à 9 semaines de gestation.

Il s’agit d’une avancée importante, dans un pays où les seuls avortements autorisés jusqu’à présent étaient les avortements chirurgicaux. Par ailleurs, ceux-ci étaient le plus souvent soumis à l’approbation du conjoint ou du partenaire. Selon le Japan Times, l’avortement est légal jusqu’à la vingt-deuxième semaine de grossesse, mais demeure relativement rare après la douzième semaine. En France, il est autorisé jusqu’à la quatorzième semaine de grossesse. Selon le ministère de la Santé japonais, 126'174 avortements ont été pratiqués au Japon en 2021.

Une méthode d’avortement qui n’est pas à la portée de toutes

Le ministère de la Santé a lancé une consultation publique en ligne pour recueillir des avis sur cette pilule abortive. Selon la chaîne japonaise NHK, les essais cliniques réalisés au Japon ont démontré que 93% des femmes ont subi un avortement complet dans les vingt-quatre heures suivant la...

Lire la suite de l'article sur Elle.fr

A lire aussi