"Le pire est en préparation" : le plan de délestage du gouvernement taclé par l'ex-PDG de Gaz de France

"Il n'y a pas de plan, il y a des paroles sans action véritable", lance Loïk Le Floch-Prigent. Dimanche 4 décembre 2022, l'ancien patron de Gaz de France (GDF) s'est exprimé auprès d'Atlantico. Interrogé sur la gestion de la crise énergétique par le gouvernement et des délestages en prévision, il n'a pas mâché ses mots, bien au contraire. Selon lui, "la communication du gouvernement et des dirigeants des entreprises repose plus sur la peur de l'avenir, sinon la panique". Pour lui, "il faudrait donner des informations claires sur la production envisageable dès le début 2023, et surtout montrer que tout a été fait et sera fait dans l'urgence pour que la production de toutes les centrales nucléaires soit au rendez-vous du froid". Une communication qui n'a pas été faite, ou qu'il juge en tout cas "floue" ou "insuffisante". En conséquence, le dirigeant d'entreprise alerte : "il ne reste plus qu'à craindre le pire ...d'ailleurs en préparation !"

"Le 3 décembre, la France a acheté 6000 GW à ses voisins. C'est beaucoup trop si l'on se réfère aux années antérieures. [...] Un grand nombre de centrales nucléaires sont encore à l'arrêt, pour des retards de maintenance", explique l'ancien PDG de GDF. Ce qui explique donc les ressources potentiellement insuffisantes pour tenir tout l'hiver et la nécessité de procéder à des délestages. Problème : "Les dernières grandes coupures d'électricité datent du siècle dernier et l'électricité n'avait pas l'importance qu'elle avait aujourd'hui", insiste (...)

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