Placement d’un proche en EHPAD : qui prend la décision ?
Sauf exception, personne ne demande à entrer en Ehpad ou en USLD*. Pourtant, ces établissements sont une solution quand la sécurité d’un proche est en jeu ou que la santé de son aidant est menacée.
Avant de répondre à cette question, il est important de prendre de la hauteur par rapport au début actuel qui éreinte les Ehpad sans ménagement et sans distinction. Ils seraient tous à mettre dans le même sac, horribles et forcément à fuir. Une image repoussoir accentuée par l’épisode du Covid-19 et par l’injonction des pouvoirs publics de maintenir les seniors à domicile, ainsi que par la parution du livre Les Fossoyeurs, de Victor Castanet (Fayard).
Placement en Ehpad d'un proche : une preuve d’amour
Pas étonnant, dans ce contexte, que la plupart des Français déclarent vouloir mourir chez eux. « A l’heure des choix, les familles culpabilisent, dénonce Geneviève Demoures, vice-présidente de l’association France Alzheimer et maladies apparentées. Alors que, tout au contraire, cela constitue une chance de pouvoir confier son parent à un établissement bienveillant lorsque la maladie s’aggrave. Ça veut dire qu’on l’aime et que l’on souhaite qu’il soit pris en charge de la meilleure façon, dans un bon environnement de soins, explique-t-elle. Car il faut bien comprendre que les Ehpad accueillent principalement des personnes malades ou en fin de vie, et non des seniors autonomes. L’entrée d’un proche en Ehpad ne remet en cause ni nos compétences ni notre amour. La décision répond à un besoin de soins continus et d’une surveillance 24 heures sur 24, justifiée, par exemple, par l’évolution d’une maladie neuro-...