Les plaintes pour violences sexuelles sont en (grande) majorité classées sans suite

En France, les plaintes pour violences sexuelles sont en (grande) majorité classées sans suite - Abaca
En France, les plaintes pour violences sexuelles sont en (grande) majorité classées sans suite - Abaca

Plus de cinq ans après les prémices de MeToo, une toute nouvelle étude fait entendre un "décalage" entre révolution et fonctionnement de la justice : la majorité des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite en France.

"En France, 73 % des affaires de violences sexuelles sont classées au stade de l'enquête préliminaire du Parquet. Souvent, porter plainte est le début d'un processus, pour la justice, mais c'est aussi la fin d'une longue réflexion, d'une hésitation, qui a été difficile", nous expliquait la journaliste d'investigation Marine Turchi (Médiapart) lors de la sortie de son livre "Faute de preuve", en 2021. "La justice pourrait prendre davantage en compte ce facteur dans l'accueil des victimes". Mais on en est où, 3 ans plus tard ?

Et bien, les conséquences des révélations #MeToo sur la justice française ne semblent pas encore synonyme de révolution pour les victimes. Une toute nouvelle étude établie par Maëlle Strico et publiée le 3 avril nous apprend ainsi que plus des trois quarts des plaintes pour violences sexuelles sont encore classées sans suite en France. Et ce alors, rappelle ELLE, que le nombre de violences sexuelles et conjugales "n'a jamais été aussi important" !

Plus encore, dixit ce rapport chiffré tenant compte des signalements à la justice, seuls 14 % des suspects "impliqués dans des affaires de violences sexuelles" sont jugés et 13 % des suspects jugés sont reconnus coupables. Depuis 2017, et donc, les prémices de #MeToo, on dénombre plus de signalements. Mais pas forcément plus d'issues satisfaisantes pour les victimes...

"Cela ne signifie pas que la victime a menti !"

En 2021 toujours, la...

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