Le Planning familial enquête sur des viols et violences sexuelles commis en interne
Depuis l’automne dernier, l’association a mis en place une procédure interne pour recueillir d’éventuels témoignages de violences sexistes et sexuelles en son sein. Selon les premiers résultats, révélés mercredi 5 février, cinq femmes ont effectué des signalements.
Les violences sexistes et sexuelles touchent tous les domaines de la société, y compris ceux qui sont à la pointe de la lutte. Ainsi, le Planning familial a eu connaissance l’an dernier, et soixante ans après les faits, d’une agression commise par une figure du mouvement, le gynécologue Henri Fabre – mort en 2012 –, sur une femme aujourd’hui âgée de 84 ans. En toute discrétion, l’association a mis en place une procédure de recueil de la parole l’automne dernier. Et celle-ci a permis de révéler plusieurs faits criminels, dont certains remontent aux années 1970.
« Le Monde », qui avait révélé fin octobre le premier témoignage, a obtenu les premiers résultats de cette procédure et, dans une enquête parue ce mercredi 5 février, a listé les cinq autres affaires révélées à ce jour.
Cinq témoignages et la mise en place d’un nouveau « protocole »
Une première femme de 87 ans s’est manifestée par écrit, relatant avoir été victime d’un viol dans les années 1960 de la part d’Henri Fabre, le gynécologue déjà accusé. Une autre femme a mis en cause un autre médecin, proche d’Henri Fabre, évoquant des faits d’agression sexuelle dans les années 1970.
Le troisième témoin signale des faits de violences sexuelles sur Paris dans les années 1970. Cette personne, qui a requis l’anonymat, évoque un soignant du Planning familial, mais sans nommer l’auteur présumé.
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