Pourquoi manger moins de viande ?

Ces derniers mois, chaque jour apporte son lot de questions relevant de la pertinence de manger de la viande et affirmant que l’on en mange trop. On pouvait lire en octobre dernier que la viande rouge serait probablement cancérogène et les scandales des abattoirs qui se succèdent poussent de plus en plus de consommateurs à vouloir avoir une consommation raisonnée, si ce n’est à arrêter d’en manger tout court. A la suite de la dernière journée sans viande du 20 mars, quelques pistes pour choisir son camp.

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- Pour sa santé

La viande est certes une bonne source de protéines, mais pas forcément la meilleure compte tenu de plusieurs choses. D’abord il faudrait idéalement qu’elle ne soit pas trop grasse, mais surtout, encore faudrait-il que ce soit vraiment de la viande…. et non ses dérivés. En effet, les préparations industrielles (saucisses knacks, nuggets, mousse de canard et autre charcuteries industrielles) sont dans l’esprit de la plupart des consommateurs « de la viande ». Non, sur le plan nutritionnel cela ne revient pas du tout à manger de la viande. En réalité, elles sont réalisées avec les bas morceaux, les cartilages et de la gélatine, souvent avec beaucoup d’eau, et sont ainsi pauvres en protéines et nutriments, en plus d’êtres grasses, salées et parfois… sucrées ! En d’autre termes, elles ne sont pas du tout nourrissantes et insuffisantes pour les enfants en particulier : mieux vaut en manger moins souvent au profit d’un poulet ou d’une entrecôte venant de chez le boucher. Côté fréquence, il vaut donc mieux en manger moins mais de meilleure qualité (ce qui revient au même prix en général), et pas plus de 2-3 fois par semaine afin d’éviter cholesterol et surmenage digestif, ballonnements. La viande peut en effet mettre jusqu’à 4h à être digérée d’où la fatigue de l’après-midi après un gros déjeuner.

- Pour la planète

L’élevage intensif pousse les industriels à planter toujours plus de céréales pour nourrir les milliards d’animaux destinés à être mangés. Les élevages émettent du méthane polluant l’atmosphère et produisent beaucoup de déchets qui polluent les cours d’eau. Les cultures de céréales de leur côté sont abreuvées de pesticides nocifs mais surtout, réclament une quantité d’eau astronomique. Selon cet article, d’après Nestlé si le reste du monde consommait autant de viande que les Américains, les ressources en eau douce auraient été épuisées il y a 15 ans!!! Réduire la consommation de viande sur la planète permettrait de réduire ces cultures et l’eau qu’elles demandent. Les céréales ainsi récupérées pour l’homme permettraient même d’alimenter des populations affamées au lieu d’aller aux animaux d’élevages. Cette vidéo du Monde résume bien en 4 minutes tous les aspects du problème…

- Pour les animaux

Evidemment, sur le plan éthique, la consommation de viande pose de plus en plus problème à mesure que l’élevage intensif ne permet plus de garantir le soin que seul un élevage à taille humaine permet. Tout est question d’argent : on économise sur la nourriture donnée aux bêtes, sur l’espace qu’elles occupent, étant toujours plus serrées, sur le matériel pour les abattre menant aux scandales récents que mettent en lumière les vidéos de l’association L214. Pire, les animaux sont transportés vivants comme des objets et beaucoup sont même exportées au-delà des frontières de l’Europe sur des milliers de kilomètres dans des conditions épouvantables. En effet, les transporteurs n’ont pas la charge de les nourrir, ni de les faire boire, ni de gérer leurs excréments. Conclusion : les bêtes sont laissées agonisantes, parfois blessées, pendant le transport qui peut durer des jours, notamment quand la « cargaison » est coincée aux frontières pour des vérifications de douanes qui s’éternisent par exemple, comme le montre cette enquête en vidéo où la souffrance est palpable… Déshydratation, faim, étouffement sont au rendez-vous et certains sont morts quand s’ouvrent les portes des camions. Le voyage quand il se termine en Turquie par exemple, les amène à des abattoirs où la législation n’oblige pas à les étourdir : ils sont égorgés vivants.

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Pour varier son alimentation :

- Plusieurs fois par semaine, on remplace la viande par des steaks de soja, des légumes, légumineuses et céréales type lentilles, boulghour, quinoa, avocats, betteraves, riches en nutriments. Ou par les substituts à base de céréales et de soja qui imitent la viande (Grill Végétal de Céréal par exemple, steacks de soja Sojasun ou Vegan Deli ci dessous).

- On peut aussi choisir par conviction d’arrêter certaines viandes ou toutes : ne pas manger de bébés animaux (porcelet, veau, agneau), la charcuterie, ou les poulets, selon ses convictions.

- Si l’on souhaite devenir végétarien, on se rapproche d’une association pour être guidé sur comment passer le cap.

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