Pourquoi il ne faut rater sous aucun prétexte « La Zone d’intérêt » de Jonathan Glazer

Voici en quatre points pourquoi vous devez absolument voir « La Zone d’intérêt » de Jonathan Glazer.

Une réflexion prodigieuse sur le hors-champ

Pour adapter le roman très particulier de l’écrivain anglais Martin Amis, farce macabre sur le quotidien des nazis en charge d’un camp de concentration en Pologne durant la Seconde guerre mondial, Jonathan Glazer va se concentrer sur le quotidien de la famille du commandant d’Auschwitz Rudolf Höss et recréer en Pologne la maison avec jardin qu’il occupait avec sa femme Hedwig et leurs enfants. Filmer l’effroyable « banalité du Mal » comme l’écrivait Hannah Arendt. Et si « La Zone d’intérêt » renvoie bien sûr à la Shoah et à l’extermination des prisonniers au camp d’Auschwitz, comme le rappelle l’épilogue, il établit aussi une réflexion prodigieuse sur le hors-champ de nos existences bourgeoises, où l’on entretient son jardin intérieur, de plus en plus hermétique aux bruits de souffrance qui nous viennent de l’extérieur.

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Une expérience cinématographique

Depuis son premier film « Sexy Beast », le réalisateur anglais expérimente de nouvelles formes, cherche à créer une hyperréalité. Pour son précédent film, « Under the Skin », il n’avait pas hésité à plonger son actrice dans le monde réel, cherchant à obtenir une interaction nouvelle entre la star - Scarlett Johansson - et les figurants involontaires qu’elle croisait sur sa route. Pour « La Zone d’intérêt », il ...


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