Pourquoi sommes-nous aussi accros aux réseaux sociaux ?

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

Vous avez déjà sorti votre Smartphone, inscrit votre mot de passe et surfé sur Instagram sans même vous en rendre compte ?

Vous n’êtes pas tout seul. Un adulte moyen passerait près de deux heures par jour sur les réseaux sociaux, d’après un rapport trimestriel de GlobalWebIndex.

Cela n’a rien de surprenant pour la plupart d’entre nous. Nous sommes d’ailleurs nombreux à trouver ce chiffre un peu faible, vu notre degré d’addiction à Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat et autres sites utilisés au quotidien.

Mais pourquoi courons-nous autant après ces outils ?

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

Dr Arthur Cassidy, psychologue spécialiste des réseaux sociaux et présentateur, considère que tout cela est lié à diverses raisons psychologiques, mais que tout commence lorsque nous sommes enfants.

Enfant, nous tissons des liens forts avec nos parents, notre famille, nos amis… Ces derniers nous fournissent des jeux et jouets de base, ce qui inclut aujourd’hui également les Smartphones, les tablettes et autres appareils qui disposent de réseaux sociaux.

« C’est ce que nous appelons l’exploration of novel stimuli, », confie A. Cassidy. « Nous sommes attirés par tous les objets qui comblent ce besoin de fun, d’excitation et de stimulation physiologique ».

« Dans le cas des réseaux sociaux, plus les couleurs, les applis et autres fonds d’écrans sont dynamiques, plus les neurones du cerveau s’excitent en permanence, pendant que nous « nourrissons » le cerveau d’interactivité ».

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

« Cela nous apporte beaucoup de plaisir avant que l’ennui ne prenne le relais. Dans le cas du Smartphone par exemple, nous allons télécharger de nouvelles applis excitantes afin de trouver de nouveaux défis, une fois toutes les fonctions de base maîtrisées ».

En d’autres termes, nous trouvons les réseaux sociaux particulièrement addictifs car ils s’apparentent à des jeux originaux qui nous offrent en permanence de nouveaux défis à relever et de nouvelles couleurs à admirer.

Cette sensation de défi et de récompense est incroyablement puissante, que vous soyez un enfant ou un adulte. En réalité, une petite étude de l’université d’Etat de Californie a récemment découvert que consulter des images liées aux réseaux sociaux activait l’amygdale et le striatum dans le cerveau, les régions liées au système de récompense et aux comportements compulsifs.

Du coup, parler d’une « addiction » aux réseaux sociaux n’est pas si exagéré que ça.

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

Parallèlement à cette addiction, l’autre côté obscur (plus évident) des réseaux sociaux concerne son impact sur la manière dont nous percevons les autres et nous nous percevons nous-mêmes.

« Les différentes formes de réseaux sociaux, en tant qu’objets convoités, représentent nos identités personnelles, et nous finissons par être contrôlés par elles », confie A. Cassidy.

« Nous sommes tellement conditionnés à l’idée ne rien rater que nous nous sentons rejetés ».

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que notre addiction aux réseaux sociaux puisse s’apparenter à un cycle sans fin. Nous sommes motivés par le nombre de likes et de notifications que nous obtenons, et nous associons ces « récompenses » à notre valeur personnelle.

Le problème est que nous ne serons jamais satisfait. Allez-vous réellement battre le nombre de likes obtenus par Kylie Jenner sur Instagram ? Du coup, la sensation de rejet semble inévitable, comme l’explique A. Cassidy.

Cassidy recommande de bien réfléchir à ce qui vous pousse réellement à utiliser les réseaux sociaux lorsque vous tentez de limiter votre utilisation. Il conseille également de réduire sa consommation au lieu de tirer un trait dessus.

[Photo : Pexels]
[Photo : Pexels]

« Suivre l’étiquette est important, personne n’a envie de rejeter ses amis autour de soi », confie A. Cassidy.

« Cependant, certains individus ont parfois besoin de passer quelques heures par jour sur les réseaux sociaux, pour le travail par exemple. Il est donc préférable de prendre des décisions réfléchies à propos du temps minimum idéal à passer sur les réseaux sociaux ».

« Il s’agit de trouver un équilibre sain adapté à une bonne santé mentale ».

Alice Sholl
Yahoo Style UK