Pour la première fois au procès Mazan, Gisèle Pélicot quitte la salle après les propos d’un accusé : “Je ne supporte pas cet homme-là !”

Depuis le début du procès des viols de Mazan, qui s’est ouvert à Avignon le 2 septembre 2024, une question revient sans cesse dans l’opinion publique : comment Gisèle Pélicot trouve-t-elle la force d’affronter, chaque jour, les propos tous plus indécents les uns que les autres des accusés et de leurs avocats ? Car dans cette affaire hors norme, l’écrasante majorité des hommes interrogés ne reconnaissent pas les faits de viols aggravés qui leur sont reprochés. Beaucoup disent n’avoir “pas réfléchi” à la question du consentement de la victime, ou pire encore, avoir estimé que l’implication de son mari suffisait à l’établir. C’est aussi ce qu’a répété Vincent C., l’un des cinquante co-accusés de Dominique Pélicot, lors de son audition ce mercredi 9 octobre 2024. Mais pour la première fois, c’en a été trop pour la septuagénaire.

La patience prodigieuse de Gisèle Pélicot est arrivée à ses limites lorsque cet homme de 42 ans – jugé pour l’avoir violée à deux reprises, le 27 octobre 2019 et le 11 janvier 2020 – a tenté de se justifier à la barre. “Madame Pélicot est face à vous, parfaitement inconsciente, d’après les photos que j’ai sous les yeux... Et vous introduisez votre sexe dans sa bouche. Est-ce que ça ne révèle pas qu’il se passe quelque chose d’anormal ?”, le questionne Roger Arata, le président de la cour criminelle départementale du Vaucluse. “En vérité, je ne réfléchis pas à ce moment-là”, rétorque simplement Vincent C., selon les propos rapportés par franceinfo. Il assure (...)

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