La pression du permis de conduire chez les jeunes

Louis, 20 ans, habite chez ses parents dans le Val-d'Oise. Grâce à son job, il a pu faire des économies… mais ça ne sera pas pour le permis. « A quoi ça me servirait ? se justifie-t-il. Il y a le RER, le train, le covoiturage, le vélo… » Comme lui, de plus en plus de jeunes boudent l'auto ou s'y mettent de plus en plus tard. Une tendance amorcée en 2017 où, déjà, seulement 39 % des 18-20 ans avaient leur permis, alors qu'en 2012 près de 75 % l'obtenaient avant leurs 20 ans1 . « Avant, c'était le Graal, le premier truc d'adulte que l'on faisait, une joie pure ! se souvient Pascale, qui, à 19 ans, conduisait sa première voiture. Mais quand ma fille de 23 ans va-t-elle comprendre que c'est indispensable ! » s'interroge-t-elle. Voilà qui embarrasse également Isabelle, mère de Louis, récalcitrant. « L'indépendance, la liberté, l'aventure, les road trips… Les jeunes ne rêvent plus ? » s'inquiète-t-elle. Pour Bernard, dont les trois enfants, de 22 à 27 ans, n'ont pas le permis – l'aîné commence tout juste à s'y mettre –, c'est surtout un frein à l'emploi : « Mon fils a manqué une embauche à cause de ça. Je ne comprends pas ce qu'il se passe avec ce permis B, moins convoité et aujourd'hui plus diffcile à décrocher que le bac ! »

Une France coupée en deux

Fanny, 19 ans, confirme ne fantasmer ni sur l'autonomie du « savoir-conduire » ni sur les belles carrosseries. « A une Porsche, je préfère, de loin, une trottinette...

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