Prime d'allaitement : y avez-vous droit ?
Selon le dernier rapport de l’Enquête Nationale Périnatale (2021), 56,3 % des femmes allaitent exclusivement leur enfant à la maternité en France et 13,4 % réalisent un allaitement mixte. À deux mois de vie, le taux d’allaitement exclusif passe à 34,4 % des femmes, et 19,8 % pour l’allaitement mixte. De nombreuses femmes cessent d’allaiter lorsqu’elles reprennent le travail, et nombre d’entre elles évoquent le manque de soutien, la fatigue et les douleurs pour expliquer ce sevrage précoce. Il faut également préciser que les pouvoirs publics, s’ils encouragent les femmes à allaiter et à suivre les recommandations de l’OMS, font peu de choses concrètes pour accompagner les femmes et les soutenir.
Prime d’allaitement : est-ce qu’elle existe en France ?
En France, il n’existe aucun dispositif de l’État ni organismes privés destinés à soutenir l’allaitement maternel. Il n’est par exemple pas possible pour les jeunes mamans de prolonger le congé postnatal au motif qu’elles allaitent. De fait, le congé pour allaitement n’existe pas dans l’Hexagone.
S’il n’y a ni prime, ni congé rémunéré, certains aménagements sont toutefois possibles au travail (article L1225 du Code du travail). Une salariée peut en effet s’absenter 1 heure par jour pour allaiter son enfant ou tirer son lait (30 minutes le matin et 30 minutes l’après-midi, ou 20 minutes le matin et l’après-midi si un local dédié à l’allaitement est prévu au sein de l’entreprise)....