« Priscilla » de Sofia Coppola : la critique en direct de la Mostra de Venise

L’histoire est célèbre : Priscilla Beaulieu n’a que 14 ans lorsqu’elle croise la route du G.I. Elvis Presley en Allemagne en 1959. Elle est fille de militaire américaine, envoyé dans l’ancien pays ennemi pour veiller sur la paix en Europe. Elvis, 24 ans, a inventé le rock’n’roll moderne mais n’a pas pu échapper à la conscription, aussi célèbre soit-il. Et il tombe immédiatement sous le charme de cette « baby girl » qu’il va bientôt faire sienne.

Pour huitième film, Sofia Coppola s’attaque donc à l’un des mythes de la culture moderne américaine. Et si Greta Gerwig s’est amusée à déconstruire Barbie, sa consœur cinéaste elle dresse un portrait laudateur de la seule madame Presley. Pour incarner l’épouse du King, Cailee Spaeny est parfaite en ingénue qui ronge son frein en Allemagne et croit en la possibilité d’un amour avec le Dieu de la musique, malgré leurs dix ans d’écart. Sofia Coppola film son visage de jeune fille modèle, poupée parfaite d’un garçon qui veut la « sacraliser » en évitant d’avoir des rapports sexuels avec elle.

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Sofia Coppola ridiculise Presley

Sublime Elvis, incarné par Jacob Lordi, qui ne chante pas durant les deux heures de film, mais se dévoile en homme de peu de culture, très attaché aux principes du patriarcat : les hommes s’amusent, ne rendent pas de compte, les femmes s’occupent des tâches ménagères et obéissent. Profondément egoïste, l’Elvis v...


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