Prix des Artisanes 2023 : portraits des quinze finalistes

Prix des métiers du design et des arts de la table

Artiste, designer et artisane française, Aurélie Hoegy crée des pièces spectaculaires qui semblent en perpétuel mouvement. Ses créations se révèlent aussi être des prouesses d’invention : elle imagine de grandes chaises avec des matériaux naturels tels que le bambou ou le rotin. Vivant entre Paris, où elle a un atelier, et Puerto Escondido, au Mexique, Aurélie Hoegy est toujours à la recherche de nouveaux matériaux et de collaborations avec d’autres disciplines. Après avoir obtenu un master en design contextuel à la Design Academy Eindhoven, aux Pays-Bas, en 2013, son projet de fin d’études, la McGuffin Lamp, a été directement exposé à la Shenzhen Design Week en Chine, au Mudac en Suisse et au Van Abbemuseum aux Pays-Bas. Son projet suivant, les Dancers, a été présenté en tant qu’exposition à l’Académie de design d’Eindhoven. Les créations d’Aurélie Hoegy séduisent dans le monde entier.

Prix des métiers du design et des arts de la table

Dans son atelier d’Aubervilliers, où elle réside, Solenne Jolivet développe depuis 6 ans une pratique textile mêlant art et artisanat, destinée à des projets pour l’architecture d’intérieur, et au marché de l’art. Son travail se trouve à la lisière entre peinture, dessin et sculpture : elle utilise le fil comme un pigment, cherchant à réinterroger la notion de surface textile et à créer une matière qui ne soit issue ni d’une technique, ni d’un outil, ni d’une machine connue. Amoureuse des autres matières comme des autres métiers d’art, Solenne Jolivet a notamment développé la marqueterie de fils, lui permettant d’évoquer le bois, la pierre, le marbre et le fer via le travail textile, et ainsi de créer de vrais trompe-l’œil. Elle est lauréate des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris, catégorie Métiers d’Art Talent Émergent en 2023 et Lauréate de la Fondation de la Banque Populaire en 2021.

Prix des métiers du design et des arts de la table

Designer, Laureline de Leeuw travaille l’image imprimée et l’objet. Sa pratique plurielle questionne les processus de production et d’usage de la matière. Depuis 2017, elle explore les territoires à la rencontre des gestes et matériaux, rebuts ou nobles. En France ou à l’étranger, comme sur l’île de la Réunion ou au Maroc, elle collabore avec des artisans (un souffleur de verre, un tanneur…). En 2022, elle installe son studio de design et sérigraphie au sein de la cité des Taillandiers, à Paris. Aujourd’hui, elle y imprime entre autres un projet d’édition jeunesse autour de la notion du tissage, initié au Sénégal. Laureline de Leeuw est persuadée de l’importance de la transmission pour façonner notre futur. Elle partage donc son savoir-faire auprès de publics jeunes en menant des workshops avec des institutions muséales, tels que le centre Pompidou, le domaine de Chamarande ou le Musée national de la Renaissance.

Prix des métiers de la joaillerie et de l'horlogerie

Marine Billet est passionnée d’architecture, tant pour son aspect artistique que technique. Architecte de formation, elle démarre une reconversion de bijoutière en 2016 pour pouvoir travailler avec ses mains et devient maquettiste pour des maisons de haute-couture, comme Schiaparelli. Ces années d’expériences lui ont permis d’affiner ses savoir-faire de prédilection, tels que le moulage, les empreintes, ainsi qu’une technique ancestrale : la fonte à cire perdue. Ses recherches sont orientées vers l’ordinaire, qu’elle cherche à sublimer, pour donner aux objets du quotidien une touche de surprise, un enchantement. L’artiste bijoutière utilise la technique de l’empreinte qui lui permet de retenir le temps qui passe, et de « figer l’évanescence », selon ses mots. En 2021, Marine Billet crée la marque de bijoux et d’objets INCARNEM, des pièces sculpturales, uniques et sur-mesure dont on vient se parer comme d’une seconde peau, vues notamment sur Bella Hadid au festival de Cannes en 2021. Elle produit des pièces uniques et sur-mesure dans son atelier parisien.

Prix des métiers de la joaillerie et de l'horlogerie

Issue d’une famille qui a toujours valorisé l’art, Hélène Karpov a très tôt été attirée par le dessin. Enfant, déjà, elle savait qu’il fallait qu’elle en fasse son métier. Après des études en design industriel et dans une école spécialisée en design bijoux, elle intègre le studio de création de la maison Van Cleef & Arpels pour y rester neuf ans. Avec sa sœur jumelle et associée, Hélène Karpov crée ensuite son studio de design, et travaille pour de nombreuses maisons de joaillerie, avant de lancer sa propre marque de bijoux : Karpov, en 2020. Cette année particulière, qui marquait le début de l’épidémie de Covid, l’a également poussée à créer une plateforme de cours en ligne. L’idée ? Que tout le monde puisse s’initier au métier de designer joaillerie et apprendre l’art très secret de la gouache de haute joaillerie.

Prix des métiers de la joaillerie et de l'horlogerie

Juriste de formation, Pascaline Rey passe quelques années en entreprise avant de se consacrer à la sculpture. Sa première pratique artistique est la céramique, découverte à l’adolescence, dans l’atelier d’une spécialiste de l’art brut. Pascaline Rey rejoint par la suite l’atelier Paul Flury à Montreuil, où elle apprend la dinanderie, la soudure, l’émaillage, la fonte, le moulage. Elle expérimente le soufflage de verre au Cerfav (Centre Européen de Recherches et Formation aux Arts Verriers) et réalise ses propres expériences de galvanoplastie. Tout cela l’amène au bijou : De Maarse Paris naît fin 2018. Ici, les pièces éditées en petites séries sont à la fois délicates et architecturales. Pascaline Rey poursuit, en parallèle, son travail artistique autour de la sculpture, l’installation et la performance.

Voir la suite des photos sur ELLE.fr

A lire aussi

• Elle a eu un "coup de foudre" pour le verre, rencontre avec la maître verrière Caroline Prégermain
• Des cours de droit à la dorure sur feuille : le parcours de l'artisane Lise Richardot
• Prix des Artisanes : découvrez le jury !
• Consultez votre horoscope sur ELLE