Procès Samuel Paty : ce qu'a reconnu Brahim Chnina, le père de la collégienne, devant le juge

Justine Briquet-Moreno avec AFP
Procès Samuel Paty : ce qu'a reconnu le père de la collégienne devant le juge

Devant la cour d’assises spéciale de Paris, le père de la collégienne qui est à l’origine du mensonge qui a coûté la vie à Samuel Paty, est revenu de lundi 2 décembre sur sa responsabilité dans ces événements macabres. Il avait publié une vidéo accusant l’enseignant d’avoir stigmatisé les musulmans.

Des aveux en demi-teinte de la part de celui par qui tout est arrivé. « Je ne suis pas un terroriste », a clamé ce lundi 2 décembre, Brahim Chnina, l'auteur des premiers messages et des premières vidéos stigmatisant Samuel Paty, décapité par un jeune islamiste radical d'origine tchétchène le 16 octobre 2020.

Malgré ces premières dénégations, l’accusé a reconnu devant la cour d'assises spéciale de Paris : « ce que j'ai fait est irréparable et impardonnable ». Au cours de son interrogatoire, le père de la collégienne dont le mensonge a déclenché une campagne de haine contre le professeur d'histoire-géographie, exprimera ses regrets.

Une mécanique meurtrière lancée sur les réseaux sociaux

En pull blanc sur une chemise bleu foncé, amaigri, l'air fatigué, les cheveux blancs et faisant beaucoup plus que ses 52 ans, Brahim Chnina est aujourd’hui poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste. Il encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

Comment un homme à première vue ordinaire a pu se retrouver dans le box des accusés ? La justice l’accuse d’avoir publié, les 7 et 8 octobre 2020, des messages et des vidéos dénonçant Samuel Paty comme un professeur « voyou ». Il n'a pas hésité à livrer le nom du professeur et l'adresse de son collège sur les réseaux sociaux suscitant des réactions violentes.

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