Procès de Bobigny : Marie-Claire Chevalier, défendue par Gisèle Halimi, est morte

Elle a été inculpée pour avortement illégal à la suite d'un viol dans les années 70. La célèbre avocate féministe avait obtenu sa relaxe au terme d’une plaidoirie devenue historique.

C’était la cliente la plus médiatisée de Gisèle Halimi. Marie-Claire Chevalier, figure de la lutte pour la légalisation de l’avortement, est décédée dimanche, à 67 ans, comme l’indique France 3 Centre-Val de Loire. Son combat est resté dans l’histoire. À 16 ans, elle décide d’avorter après un viol par un garçon de son lycée. Son bourreau la dénonce et elle est inculpée pour avortement illégal, dans une France où l’IVG est encore criminalisée. Quatre autres femmes sont jugées, dont sa mère, Michèle, pour complicité ou pratique de l'avortement.

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Un tournant dans l’histoire des femmes

C’est alors que commence, en octobre 1972, le procès de Bobigny. De nombreuses militantes du MLF viennent également soutenir Marie-Claire Chevalier. C’est l'avocate féministe Gisèle Halimi qui se charge de sa défense. Elle livre une plaidoirie devenue historique. « […] Elle comparaît devant vous, Messieurs, quand elle n’a pas obéi à votre loi, quand elle avorte. Comparaître devant vous. N’est-ce pas déjà le signe le plus certain de notre oppression ? Pardonnez-moi, Messieurs, mais j’ai décidé de tout dire ce soir. Regardez-vous et regardez-nous. Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes… Et pour parler de quoi ? De sondes, d’utérus, de ventres, de grossesses, et d’avortements ! […] A-t-on...

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