Procès de Monique Olivier : “Je ne voulais rien voir, rien entendre”, les premiers mots de l’accusée

“Oui je savais ce qu’il allait arriver.” Monique Olivier a admis ce que la justice, et le public, savait déjà depuis de nombreuses années. Mardi 5 décembre 2023, l’ancienne épouse de Michel Fourniret faisait face à son premier interrogatoire dans le cadre de son procès, qui s’est ouvert une semaine plus tôt devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine. Elle est ainsi jugée pour complicité dans l’enlèvement et le meurtre de trois jeunes filles – Marie-Angèle Domèce, en 1988, Joanna Parrish, en 1990, et Estelle Mouzin, en 2003 – commis par “l’ogre des Ardennes”, son défunt ex-mari. C’est avec une voix “faible” et “hésitante” que Monique Olivier a pris la parole, debout dans le box des accusés. La prévenue de 75 ans – déjà condamnée à la perpétuité en 2008 – a détaillé son rôle dans les crimes de Michel Fourniret, tout en maintenant sa version selon laquelle elle ne serait qu’une victime de plus, terrifiée par le tueur en série et soumise à ses ordres.

“Je sais que je mérite la prison car j’ai fait des choses affreuses mais faut pas dire que c’est moi qui décidais. D’ailleurs, je vous l’ai dit, il n’aimait pas recevoir d’ordre”, a ainsi déclaré Monique Olivier, assurant avoir tenté de quitter son mari à de multiples reprises : “Je suis partie plusieurs fois et je suis revenue.” L’accusée continue d’ailleurs d’affirmer qu’elle n’avait aucun rôle dans la sélection des victimes, contrairement à ce qu’ont révélé certains éléments de l’enquête. “Parfois il partait toute la journée. Seul. (...)

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