Procès des viols de Mazan : le « geste politique » de Gisèle Pelicot face à la « lâcheté » des accusés

Gisèle Pelicot, le 5 novembre dernier, lors de son arrivée à la cour criminelle d'Avignon.

Après les auditions, place aux plaidoiries. Les avocats de Gisèle Pelicot ont pris longuement la parole mercredi 20 novembre pour s’en prendre à la « lâcheté » des accusés et louer le « geste politique » de leur cliente.

Comment en 2024, en France, peut-on trouver 50 hommes, en réalité 70 (une vingtaine n’ont jamais été identifiés), dans un rayon de 50 kilomètres, pour venir violer une femme assommée de médicaments, un corps inerte, comme mort ?

Cette question, vertigineuse, a ouvert la plaidoirie d’Antoine Camus, l’un des deux avocats de Gisèle Pelicot. Elle a aussi hanté les onze premières semaines du procès dit des viols de Mazan.

Pas de dénominateur commun entre les 51 accusés

« Nous ne croyons pas à Monsieur Tout le Monde, nous ne croyons pas non plus aux monstres », a clamé l’avocat devant ces 51 accusés à nouveau présents dans la salle d’audience, ces hommes pour la plupart pères de famille, de tous âges, de toutes professions : pompiers, journalistes, intérimaires, jardiniers ou retraités… Chacun avait compris en quittant cette maison de l’horreur, que d’autres étaient passés avant. Aucun n’a pourtant appelé la police, a rappelé Me Camus.

Après deux mois et demi d’audience, on peine à leur trouver un dénominateur commun : tous n’ont pas subi de violences sexuelles dans leur enfance, tous n’ont pas de casier judiciaire, tous ne sont pas de grands consommateurs de pornographie…

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