"Le projet de loi sera applicable à l'été 2023": Olivier Véran précise le calendrier de la réforme des retraites

"Le projet de loi sera applicable à l'été 2023": Olivier Véran précise le calendrier de la réforme des retraites

Le porte-parole du gouvernement précise le calendrier de la réforme des retraites. Invité de BFMTV ce jeudi, Olivier Véran affirme que "le projet de loi sera applicable à l'été 2023".

Alors qu'une nouvelle concertation avec les partenaires sociaux va être lancée la semaine prochaine par la première ministre, le porte-parole assure "la réforme sera applicable à l'été prochain, comme l'objectif défini lors de la campagne présidentielle".

Celui qui parle d'une "réforme courageuse et difficile" assure que cette nouvelle concertation ne ralentira pas l'adoption de la réforme, tout en restant flou sur les échéances à venir.

L'hiver "va jusqu'en février"

"L'examen du projet de loi devra arriver après les fêtes pour qu'il puisse être adopté à l'hiver 2023", précisant aussi que l'hiver "va jusqu'en février".

Il assure que "les échanges bilatéraux avec le ministère du Travail et les partenaires sociaux vont démarrer très bientôt".

Si le dialogue reste ouvert, le gouvernement ne reculera pas sur le fer de lance de cette réforme: l'âge de départ. Olivier Véran le rappelle que "le recul de l'âge de départ à 65 ans, c'est l'objectif de la réforme. D'ici à 2031, nous voulons un départ à la retraite à 65 ans".

Les concertations seront donc ouvertes "sur les cotisations, les carrières longues, la pénibilité de l'emploi, le minimum retraite", affirme-t-il, tout en assurant que le gouvernement respectera sa promesse de fixer un seuil à 1100 euros minimum.

Il "faut choisir son camp"

Sur les oppositions à l'Assemblée nationale, notamment la Nupes et le Rassemblement national qui ont déjà fait part de leur désaccord avec le projet, le porte-parole souligne qu'il "faut choisir son camp". Avec une main tendue vers les députés LR, " est-ce qu'on est élu de la nation pour faire avancer le pays ou pour bloquer le gouvernement", demande-t-il.

Alors que le président de la République a brandi hier lors d'un dîner à l'Élysée, la menace de dissolution de l'Assemblée nationale en cas de motion de censure des députés, Olivier Véran assure qu'il ne s'agit pas d'une "menace. C'est un constat. Nous avons une majorité partielle, mais une majorité quand même".

"Le gouvernement ne craint pas les Français"

Dans l'hypothèse d'une motion de censure adoptée par la Nupes et le RN, on serait dans l'incapacité de gouverner, (...) le Parlement ne serait pas en état de fonctionner et donc retour aux urnes", assure-t-il.

Il conclut en assurant que "le gouvernement ne craint pas les Français", alors que les syndicats ont appelé à la grève ce jeudi. "On a une obligation morale: appliquer la politique pour laquelle on a été élu, et prendre des décisions impopulaires. En responsabilité, nous allons réformer le pays", souligne-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com