Psychofiction : John Keating sur le divan

Après le film culte de Peter Weir, avec Robin Williams, « le Cercle des poètes disparus » tient le haut de l'affiche au théâtre*. L'inconscient de l'inoubliable professeur Keating l'a guidé jusqu'en analyse.

Carpe diem », « Profitez du jour présent », « Sucez la moëlle secrète de la vie », « Ne vous résignez pas, libérez-vous » : voici les enseignements galvanisants que Keating dispense à ses étudiants de l'Académie Welton, institution où il fut élève.

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Des idées lumineuses qui ont de quoi éclairer ce lieu austère, destiné à former des banquiers et des avocats, mais en aucun cas des poètes.

Iconoclaste ou iconoclasse ?

Face à ces adolescents, dans un premier temps, Keating incarne la figure majeure du passeur qui permet d'accéder à une liberté de penser par soi-même et d'aimer. Altruiste, charismatique, passionnant car passionné, il invite les jeunes à aller puiser dans leurs ressources, qui sont immenses. Pédagogue a priori parfait, il regarde le monde avec eux, sans être au-dessus. Il est dans la transmission, dans l'accès à la puissance du langage, mais pas pour séduire l'autre. Impossible de ne pas être frappé par son côté histrionique, à savoir qu'il se met en scène lui-même en permanence pour être admiré, regardé, aimé (ah, ça sent la faille…) mais, à la différence du mentor, il ne veut pas s'emparer de l'autre pour en obtenir quelque chose. Si son mantra est le vers de Walt Whitman, « O capitaine, mon capitaine », il démontre qu'il aimerait être un guide pour aider ses élèves à traverser la tempête...

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