La quête de sang au coeur de la rentrée littéraire

Elle écrivait un texte sur la manière dont on enterre nos morts, avant même que le Covid ne nous confronte à cette réalité-là avec violence. La femme rabbin ­Delphine Horvilleur a rencontré son époque avec Vivre avec nos morts (Grasset, 2021). Elle prépare pour la rentrée un court texte audacieux, Il n’y a pas de Ajar (Grasset, 14 septembre), contre les obsessions identitaires et victimaires. Un thème au cœur de la rentrée littéraire, à travers trois premiers romans autobiographiques.

Dans Les Enfants endormis (Globe), Anthony Passeron tente d’élucider son passé familial. Il est issu d’une lignée de petits commerçants de l’arrière-pays niçois dont l’ascension sociale a été arrêtée en plein vol. Son oncle Désiré, le fils préféré, devient héroïnomane. Il entraîne sa famille dans les cercles de l’enfer. Désiré meurt du sida en 1987. L’histoire ne s’arrête pas là. Anthony Passeron écrit à partir du déni familial, pour enfin assumer la totalité du passé des siens.

De la drôlerie à la tristesse

Dans Les gens de Bilbaonaissent où ils veulent (Grasset), Maria ­Larrea apprend par un tirage de tarot que sa naissance recèle un secret. La fille d’une femme de ménage et d’un gardien de théâtre mène l’enquête sur ses origines. Elle se rend à Bilbao, en Espagne. Elle va découvrir sa véritable identité. Une occasion de renier ses parents violents, alcooliques, défaillants s’ouvre ainsi devant elle. Mais les liens du sang ne sont rien à côté des liens du cœur.

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Oui à l’entre-soi, mais à condi...


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