Qu’est-ce que l’ozone troposphérique (O3), qui serait responsable de près de 115.000 décès en Europe ?

La pollution est un réel enjeu de santé publique en France, mais aussi dans le monde. Chaque année dans l'Hexagone, le nombre de décès prématurés sur une année dus à la pollution de l’air est estimé à 48.000, selon Santé publique France. Cela représente 9 % de la mortalité du pays. Les recherches pour comprendre comment la pollution atmosphérique impacte la santé se multiplient.

Une étude franco-espagnole de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) s’est penchée sur un composant de la pollution atmosphérique appelé ozone troposphérique (O3). Selon les résultats de ces travaux de recherche, ce polluant atmosphérique serait responsable de 114.447 décès, dont 88,3% seraient liés à l’exposition à l’ozone émis par d'autres pays. Leurs résultats sont publiés dans la revue Nature Medicine.

L’ozone troposphérique (O3) est un gaz incolore et très irritant. Ce dernier se forme dans “la troposphère (la partie de l'atmosphère entre le sol et la stratosphère, ndlr) par l’interaction du rayonnement solaire avec plusieurs gaz précurseurs, principalement des oxydes d’azote (NOx) et des composés organiques volatils (COV) provenant de sources naturelles et anthropiques (du fait de l’activité humaine ndlr)”.

Aussi appelé polluant “secondaire”, l'ozone troposphérique (O3) est un gaz à effet de serre et un composant que l’on retrouve dans le smog, un mélange de gaz et de particules qui forment une brume sèche et épaisse. Comme le précisent les chercheurs de l’Inserm, des (...)

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