Qu’est-ce que le plaintomètre, ce nouveau dispositif pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles ?
Plus de 244.000 : c’est le nombre de victimes de violences conjugales dénombrées en 2022, selon un rapport du ministère de l'Intérieur publié le 16 novembre 2023. Parmi elles, et parmi les femmes également victimes de violences sexistes ou sexuelles, trop peu osent encore porter plainte dans un commissariat. La raison ? En fonction du lieu où elles habitent en France, l'accueil et la prise en charge pourraient ne pas être la même, voire être traumatisante. Une violence en plus à rajouter à celle déjà subie lors de l'agression, et dont l’association Femmes solidaires, une structure d'accueil, entend parler plus régulièrement qu’elle ne le souhaiterait. Auprès de 20 minutes le 8 mars 2024, Sabine Salmon, sa présidente, indique d’ailleurs à ce sujet avoir “mené une étude sur l’accueil dans les commissariats et gendarmeries”, avec à la clé un rapport, dévoilé en 2021. Il révèle alors “des inégalités territoriales”.”Il y a des plaintes prises différemment voire des refus, mais aussi des expériences positives mises en place localement”, explique la présidente de l’association au média. Avant de préciser : “la plainte est la base de tout, elle conditionne l’enquête et suit la victime pendant tout le processus.”
Pour trouver une solution au problème, et surtout permettre aux femmes d’oser porter plainte, l’association a ainsi mis en place le plaintomètre. Un outil basé sur le même modèle que le “violentomètre”, “conçu en 2018 par les Observatoires des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis (...)
