Quels romans lire cette semaine ? Notre sélection, avec « Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai

Anne Michelet; Héloïse Rocca

Coup de coeur cette semaine pour « Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai, un roman qui épingle - avec mordant et intelligence - les excès de notre société.

Découvrez nos recommandations de lectures de la semaine.

« Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai (P.O.L)

« Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai (P.O.L)
« Toutes les vies de Théo » de Nathalie Azoulai (P.O.L)

Dans ce douzième roman, la talentueuse écrivaine (Prix Médicis 2015 pour Titus n'aimait pas Bérénice) raconte un mariage brisé par le conflit israélo-palestinien. Théo tombe amoureux de Léa pendant une séance d'initiation au tir. Ils ont 25 ans tous les deux. La jeune femme est juive, il est chrétien d'une mère à moitié allemande rongée par la culpabilité du nazisme. Ils se marient, elle devient avocate et lui, critique d'art contemporain. Ils ont une petite fille, Noémie. La vie passe, heureuse, jusqu'aux 50 ans de Théo, qu'ils s'apprêtent à fêter le 7 octobre 2023, jour des attaques du Hamas contre Israël.

Léa est anéantie. Sa souffrance ne pouvant être partagée, le couple se déchire, avant que Théo, s'éloignant peu à peu d'elle, ne la quitte pour Maya. Cette jeune artiste libanaise l'envoûte et lui offre toute la sensualité de l'Orient : « L'amour était multiple, vaste et fécond. C'était une vaste contrée qui vous accueillait plusieurs fois. » La guerre est toujours là, mais ses couleurs ont changé. Nathalie Azoulai épingle avec l'esprit mordant et affûté qui est le sien les excès de notre société à travers les points de vue de chacun. Ses mots justes et d'une grande intelligence interrogent sur l'identité, le désarroi et la possibilité de s'aimer malgré tout.

« L’Avenir » de...

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