Quels sont les symptômes du lymphogranulome vénérien, cette IST qui augmente en Europe ?

Chlamydia, gonorrhée, syphilis… Plusieurs infections sexuellement transmissibles ont connu une hausse “inquiétante” du nombre de cas entre juillet 2022 et juin 2023, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Plusieurs rapports publiés au mois de mars 2024 indiquent une hausse de 16% des contaminations à la chlamydia, de 48% pour la gonorrhée et de 34% pour la syphilis dans l’Union européenne. Quatre pays sont particulièrement concernés : le Danemark, l’Irlande, les Pays-Bas et la Norvège. Des chiffres qui ne sont probablement que la partie “émergée” de l’iceberg, tellement ils pourraient en fait être sous-estimés. “L’augmentation substantielle du nombre de cas d’IST exige une attention urgente et des efforts concertés”, s’est inquiétée Andrea Ammon, la directrice de l’ECDC.

Parmi ces infections relativement connues du grand public, une pathologie moins courante semble elle aussi avoir pris du terrain en Europe : le lymphogranulome vénérien. Mais quels sont les symptômes de cette pathologie et entraîne-t-elle des complications ? Les réponses du Dr Camille Paturaud, gynécologue obstétricienne à Nice.

Le lymphogranulome vénérien (LGV) est une infection sexuellement transmissible, c’est-à-dire qu’elle se transmet par les rapports sexuels. Il vient de la même souche que la chlamydia, “sauf que les symptômes ne sont pas les mêmes et que Chlamydia trachomatis est bien plus connue”, commence la gynécologue.

Contrairement à Chlamydia trachomatis qui ne provoque (...)

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