Qu'est-ce que ce "temps d'échange" sur le racisme, l'antisémitisme et les violences sexistes et sexuelles, qui doit être organisé dans les écoles ?

C'est un bel exemple de la manière dont l'actualité peut dicter l'agenda politique. Mercredi 19 juin 2024, quatre jours après le viol antisémite d'une enfant de 12 ans à Courbevoie (Île-de-France), Emmanuel Macron a annoncé un "temps d'échange" dans les écoles sur les thèmes du racisme, de l'antisémitisme et des violences sexistes et sexuelles. Sont concernés les élèves en école primaire et au collège, précise le Huffpost le jeudi 20 juin 2024. Nicole Belloubet, la ministre de l'Éducation nationale, a adressé un courrier ce même jour aux directeurs d'école et principaux de collège. Dans celui-ci, on peut lire qu'"il est de notre devoir de nous battre contre le racisme et l’antisémitisme sous toutes leurs formes, pour éradiquer définitivement ces fléaux." La question des violences sexuelles et sexistes devra aussi être abordée par les enseignants avec leurs élèves, et ce, d'ici la fin de l'année scolaire (soit dans deux semaines).

Un agenda politico-médiatique qui ne correspond pas à la réalité du terrain, fustigent les enseignants et les syndicats. Sophie Vénétitay, enseignante dans l'Essonne et secrétaire générale du SNES-FSU explique au Huffpost que "la lutte contre l’antisémitisme nécessite du temps, de construire des choses sur le long terme, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. On ne peut pas tout réorganiser en 48 heures et construire une séquence". Par ailleurs, la campagne électorale actuelle ainsi que la situation au Proche-Orient rendent délicate la mise en place (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite