Qui dirige le monde ? D’après une étude, ce sont les blondes

Les blondes s’amusent plus, comme le dit le proverbe, mais il semblerait que ce ne soit pas leur seul avantage. Une étude récente, menée par deux professeures des affaires scolaires, montre que les femmes blondes auraient plus de pouvoir aux États-Unis. En réalité, un nombre disproportionné de femmes blondes occupent des postes à pouvoir comparé au nombre de femmes blondes dans la population actuelle.

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Jetez donc un œil aux fameux exemples présentés par Jennifer Berdahl, co-auteure de la présentation avec Natalya Alonso : deux femmes sorties de la Sauder School of Business de l’université British de Columbia : Hillary Clinton et Carly Fiorina, les deux premières femmes à avoir réellement été considérées comme des candidates à la présidentielle. Geraldine Ferraro fût la première candidate vice-présidente et Sandra Day O’Connor, la première femme à être entrée à la Cour Suprême des États-Unis. Toutes blondes — et ce ne sont que quelques exemples.

En regardant de plus près la recherche de Jennifer Berdahl et Natalya Alonso, on découvre que 48 pourcents des femmes chefs d’entreprises et 35 pourcents des sénatrices sont blondes. Et comme le souligne Jennifer Berdahl sur son blog, la majorité des oratrices lors d’une récente conférence de la Harvard Business School avaient également les cheveux clairs. Voilà qui va mettre fin au stéréotype de la « blonde idiote », non ? Eh bien, pas exactement.

D’après l’essai de Jennifer Berdahl, la passivité associée aux femmes blondes pourrait bien être la clé de leur succès. « Les résultats préliminaires de notre première étude montrent que, comme « l’effet Teddy Bear » pour les hommes noirs dont les caractéristiques faciales enfantines les rendent moins menaçants, plus innocents et dignes de confiances, les cheveux blonds peuvent être désarmants pour les femmes », écrit Jennifer Berdahl. « Nos données nous suggèrent que les femmes blondes sont non seulement jugées plus jeunes que leurs comparses à cheveux foncés, mais elles sont également considérées comme étant moins indépendantes d’esprit, et moins disposées à prendre position, comparé aux autres femmes et aux hommes ».

La PDG de Hewlett-Packard, Meg Whitman, (Photo : Dave Kotinsky/Getty Images)

Jennifer Berdahl appelle ce phénomène l’effet « Glinda la bonne sorcière ». « Les blondes peuvent être considérées comme étant plus douces et plus gentilles que les autres », écrit-elle. D’après elle, cela suggère que les blondes semblent être plus acceptables pour les postes à pouvoir car elles semblent moins menaçantes. Cette perception pourrait avoir déteint sur les fabricants de jouets Mattel. Jennifer Berdahl parle de la nouvelle Barbie stagiaire CEO, une poupée professionnelle bien habillée aux tresses couleur maïs.

Encourageant : Mattel vient de sortir une stagiaire CEO Barbie ! https://t.co/Vc7QbFXbLc via@clickhole

— philko (@pkollar

Mais il n’y a pas que la chaleur, l’innocence et la fiabilité qui sont associées aux blondes. Jennifer Berdahl pointe également les préjugés raciaux comme facteurs. La couleur de cheveux blond naturel est typiquement caucasienne, note-t-elle sur son blog. C’est également un symbole de jeunesse, écrit-elle — plus une personne est jeune, plus elle est susceptible d’avoir les cheveux clairs. Enfin — on ne pouvait pas passer à côté de cela — d’après Jennifer, dans la culture américaine, les femmes blondes sont considérées comme étant plus sexy. Et l’étude montre que les personnes attirantes — femmes et hommes — ont tendance à avoir plus de succès.

Cela dit, la statistique de la blondeur ne correspond pas aux hommes puissants. D’après une étude de 2005 parue dans le Huffington Post, un négligeable 2,2 pourcents des hommes PDG seraient blonds aux États-Unis. Considérant que « deux pourcents des êtres humains dans le monde entier sont blonds, et 5 pourcents sont blancs aux États-Unis », cela fait sens. Mais lorsque vous traduisez ces statistiques au phénomène des femmes blondes puissantes, cela ne marche pas. Et qu’en est-il des femmes aux cheveux teints ? « Si les femmes choisissent de se teindre en blond, il y a quelque chose de stratégique dans ce choix », explique Jennifer Berdahl au Huffington Post.

La PDG d’IBM, Ginni Rometty (Photo : Getty)

Elle a suggéré que devenir blonde, que l’on en soit consciente ou non, pourrait être un moyen de tempérer les comportements masculins comme l’affirmation de soi — qui sont considérés comme étant plus acceptables lorsqu’ils viennent de quelqu’un plus enfantin et désarmé, a-t-elle expliqué. « Une même femme change sa couleur de cheveux de blond à brun, et elle est vue comme une trainée », a dit Jennifer Berdahl au Huffington Post.

« Peut-être que les femmes qui atteignent l’idéal féminin de la culture nord-américaine en étant blanches, attirantes, jeunes et agréables sont plus susceptibles d’atteindre des positions puissantes que les femmes moins « idéales » », conclut Jennifer Berdahl dans son essai, « même si ces idéaux ont peu à voir avec les (ou sont considérés comme étant inversement liés aux) compétences ».


Kristine Solomon
Rédactrice Style & Beauté