Le réalisateur de "Je vais bien ne t'en fais pas" accusé d'agression sexuelle par plus de 10 femmes
Après les confidences de Judith Godrèche, le coup d’éclat d’Adèle Haenel, et après les différentes accusations concernant Gérard Depardieu, peut-on désormais dire que le cinéma français est à l’aube d’une nouvelle vague Metoo ? Si rien n’est établi pour le moment, il est certain que les comédiennes osent bien plus prendre la parole sur les abus dont elles sont victimes. Dernier exemple en date ? L’affaire Philippe Lioret. Le réalisateur, nommé au César du meilleur film pour Welcome, mais plus connu pour son long-métrage Je vais bien, ne t’en fais pas, a en effet fait l’objet d’une longue enquête menée par la cellule investigation de Radio France. Rendue publique mardi 9 avril 2024, celle-ci met en avant le témoignage d’une dizaine de comédiennes, qui accusent le cinéaste d’agressions sexuelles et d’”abus de pouvoir” sur le tournage de certains de ses films ou en marge de ces derniers.
Pour la plupart des comédiennes qui ont accepté de se confier, le cauchemar se déroule à l’été 2010, lorsque Philippe Lioret cherche à compléter son casting pour son nouveau film intitulé Toutes nos envies. Il veut alors à trouver la partenaire idéale pour l’acteur qui jouera le rôle principal : Vincent Lindon. De très nombreuses actrices sont auditionnées, comme Judith Godrèche, Emma De Caunes, Virginie Efira, Laetitia Casta… Mais aussi Hélène Seuzaret, à l’époque moins connue du grand public. Problème : alors que le réalisateur prétend lui donner des cours privés pour qu’elle puisse obtenir un (...)
