Retraites: la proposition d'Élisabeth Borne sur les carrières longues ne satisfait pas ces députés LR

Un petit pas qui ne convainc toujours pas. Tandis que la Première ministre Élisabeth Borne a assuré ce dimanche dans le Journal du Dimanche (JDD) qu'elle souhaitait "bouger" en ce qui concerne les carrières longues, certains députés du parti de droite restent sur leur faim.

"Ma position n'a pas changé"

Invité ce dimanche matin sur BFMTV, le député du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont s'est dit "très insatisfait" par la nouvelle proposition de la Première ministre. "Pour être dans un dispositif carrière longue il faut avoir cotisé avant l’âge X ou Y – là elle remonte de 20 à 21 ans – au moins 5 trimestres. Oui mais 5 trimestres à hauteur SMIC. Mais quand vous êtes apprentis par exemple, vous n’êtes pas à hauteur smic, surtout quand vous avez moins de 18 ans", a-t-il détaillé.

"On a tracé un certain nombre de lignes rouges dès l’entrée dans le débat sur la priorité à la durée des carrières", rappelle, encore auprès de BFMTV, le député de Moselle Fabien Di Filippo, qui précise que sa position "n'a pas changé."

Une "réformette" et "un doigt tendu"

Au-delà de ce point particulier, l'élu va encore plus loin et étrille la réforme dans sa globalité. Une sortie qui montre un peu plus les dissensions qui peuvent exister entre les deux partis alors que débute une semaine décisive pour le texte.

"Le problème de cette réforme est que c’est une petite réforme, c’est une réformette. Il fallait faire une réforme ambitieuse."

Pour Fabien Di Filippo, la main tendue par la Première ministre dans le JDD n'en est pas vraiment une, et l'élu rappelle qu'il n'a pas a "un blanc-seing au projet du gouvernement mais l’étirer dans le sens de nos valeurs."

"Ce matin, je ne déconnecte pas cette réforme d'un contexte global. Je vois que la première ministre essaie de tendre, je ne dirais pas la main mais un doigt pour sauver sa réforme, mais nous quand on appelle à l’aide dans nos territoires qui sont laissés de côté par les dispositifs d’aide à l’énergie on n’a pas le même retour", dénonce-t-il.

Toutefois, l'élu laisse une porte ouverte si jamais les revendications de son parti sont entendues. Quand nous réussissons à faire valoir nos points de vue, nous pouvons les voter. Nous ne sommes pas une opposition de principe, mais en l'état, ça ne va pas."

Samedi dans une interview au Parisien, le président des Républicains avait assuré que si son parti obtenait satisfaction pour les 20-21 ans, le projet du gouvernement "emportera une très large majorité" chez les LR. C'est "une question centrale qui déterminera en grande partie mon vote", a affirmé vendredi sur BFMTV le député du Haut-Rhin, Raphaël Schellenberger. Vice-président exécutif de LR, Aurélien Pradié a également promis de voter la réforme si les amendements de son parti étaient repris "à la virgule près".

Article original publié sur BFMTV.com