Sa rénovation désormais terminée, Notre-Dame présente-t-elle toujours des risques de pollution au plomb ?
Le samedi 7 décembre, la cathédrale de Notre-Dame de Paris ouvrira enfin ses portes au public, cinq ans après l’incendie ravageur qui l’a consumée. Un événement qui avait laissé la bâtisse partiellement détruite mais qui avait mobilisé de nombreuses personnalités pour mettre en place sa reconstruction. Dans le même temps, cet incendie avait révélé que Notre-Dame de Paris était la source d’une grande pollution au plomb au sein de la capitale, sa structure étant façonnée à l’aide du dangereux matériau. Mais alors qu’elle s’apprête à accueillir de nouveaux visiteurs et à redevenir l’un des emblèmes de Paris, on peut se demander si les risques de pollution de Notre-Dame de Paris ont été annulés. Une question qui trouve une réponse négative, d'après les experts.
En effet, si les taux de plomb présents dans la cathédrale ont drastiquement chuté depuis l’incendie, passant de 611.450 microgrammes de poussières de plomb par mètre carré (µg/m²) entre avril et septembre 2019 à moins de 5.000 µg/m², ce qui est le seuil avant qu’une action sanitaire ne soit requise, le risque de pollution n’a pas été éradiqué pour autant. "Il est certain qu'il continue d'y avoir une pollution tout autour", selon Annie Thébaud-Mony, directrice de recherche honoraire à l'Inserm et présidente de l'association Henri Pézerat, qui défend les travailleurs contre les atteintes à la santé, dans les colonnes de franceinfo. De plus, du plomb a été utilisé pour reproduire à l’identique la structure de la cathédrale partie (...)