R. Kelly, condamné pour crimes sexuels, saisit la Cour suprême pour faire annuler sa peine

Condamné en appel à 20 ans de prison pour pédopornographie et agression sexuelle sur mineur, R. Kelly souhaite à nouveau comparaître devant la justice. Le chanteur souhaite faire annuler des condamnations par la Cour suprême, et plaide la prescription des faits.

R. Kelly, condamné pour crimes sexuels, saisit la Cour suprême pour fair annuler sa peine (Photo by Antonio Perez - Pool via Getty Images).
R. Kelly, condamné pour crimes sexuels, saisit la Cour suprême pour fair annuler sa peine (Photo by Antonio Perez - Pool via Getty Images).

Mondialement connu pour sa chanson "I Believe I Can Fly", R. Kelly est passé en quelques années de chanteur romantique à prédateur sexuel. En 2022, il a été condamné à 30 ans de prison pour crimes sexuels, après avoir été reconnu coupable d'avoir dirigé un "système d'exploitation sexuelle" de jeunes femmes, souvent mineures, qui vivaient sous sa coupe, ainsi que de pédopornographie.

Exposé notamment à travers le documentaire "Surviving R. Kelly", l'homme a récemment vu sa condamnation confirmée en appel par la cour fédérale de Chicago, alors qu'il avait contesté la décision de justice.

A l'époque, l'avocate de R. Kelly, Jennifer Bonjean, avait affirmé son intention de faire appel devant la Cour suprême : "Nous sommes déçus du jugement mais notre combat est loin d’être terminé." C'est désormais chose faite.

Ce mardi 30 juillet 2024, Jennifer Bonjean, l'avocate de R. Kelly, a confirmé avoir déposé une requête à l'intention de la Cour suprême de justice américaine, afin que les condamnations pour crimes sexuels du chanteur soient revues. Selon les informations du tabloïd américain TMZ, le chanteur estime qu'il devrait pouvoir bénéficier de la prescription des faits.

Selon son avocate, puisque les faits pour lesquels l'homme a été condamné remontent aux années 90, ils n'auraient pas dû être jugés en fonction de la loi de protection des victimes de crimes sexuels adoptée en 2003, qui a élargi le délai de prescription. Cette dernière estime donc que la nouvelle loi ne s'applique pas aux accusations portées contre son client.

La loi en question, intitulée "PROTECT Act" et votée en 2003, a prolongé indéfiniment le délai de prescription pour les crimes présumés commis après son entrée en vigueur. Mais le texte ne possède pas de clause spécifique qui autoriserait son application aux actes présumés commis avant sa mise en place.

Résultat, la Cour suprême américaine va devoir trancher pour savoir si R. Kelly va pouvoir bénéficier de ce flou juridique. Si oui, sa peine pourrait être drastiquement modifiée. L'organe judiciaire se prononcera dans les mois à venir quant à la possibilité de prendre en considération la demande du chanteur condamné.

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