Raphael nous parle de son dernier album et de sa paternité : « Pour moi, la joie est un devoir »
Un brin fatigué (son troisième fils est né récemment et les nuits sont courtes), le chanteur et écrivain se réveille petit à petit, la passion agissant ici comme la caféine, pour parler de son dernier album, « Une autre vie », paru en mars dernier, mais aussi de sa tournée des festivals d'été, de littérature et de paternité. Si Raphael a plusieurs cordes – très sensibles ! – à son art multiple, il n'a jamais cessé, en vingt-quatre ans de carrière, de les faire vibrer jusqu'à nous.
V.R. : Pour vous écouter et vous voir sur sène, c'est cet été ou rien ?
R. : Oui. Il n'y aura pas de tournée pour mon album Une autre vie. J'essaie de changer le schéma habituel. Créer mon précédent spectacle, Bande magnétique, m'a rendu très heureux, et c'est ce que je recherche de nouveau. Donc, on ne jouera que cet été partout en France, puis, en novembre 2025, je retournerai aux Bouffes du Nord, à Paris, avec un autre projet. J'ai déjà une idée et un concept en tête. J'y chanterai quelques titres de ce disque également.
Est-ce compliqué de conquérir un public qui ne vient pas que pour vous, comme c'est le cas dans les festivals ?
Je n'aime pas aller chercher les gens, même lors de mes propres concerts. Je ne suis pas friand du côté participatif, du genre « Allez, tapez dans vos mains ! », comme s'il s'agissait d'une injonction. J'adore quand le courant passe naturellement grâce à la musique, si on a envie de danser, on danse, mais demander aux personnes d'applaudir, comme sur un plateau télé, ce n'est pas mon truc.
Toute l'émotion ne passe que par la musique, et non par des stratégies de GO de Club Med. Sur scène, l'idée est de créer des moments magnifiques, d'être heureux, de le communiquer au public afin qu'il prenne son pied. C'est très puissant, la musique. Si j'avais pu voir Charlie Parker en concert, j'en aurais pleuré pendant deux heures non-stop.
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