Refuser un CDI peut désormais mettre fin à vos droits aux allocations chômage : on vous explique cette nouvelle mesure

Accepter un CDI sinon rien. C’est à peu de chose près ce qu’a acté le gouvernement en ce début d’année 2024, à travers un décret publié le 28 décembre 2023 au Journal officiel. Le texte prévoit que les employés en CDD ou intérimaires qui refusent à deux reprises un CDI n’aient pas droit aux allocations-chômage. Le texte de loi spécifie cependant que le poste proposé en CDI doit être similaire ou identique à celui occupé précédemment par le salarié, et offrir une rémunération "au moins équivalente", tout comme la durée de travail proposée. Le lieu de travail doit, lui aussi, être identique. Cette mesure vise, selon l’exécutif, à atteindre l’objectif de plein-emploi visé par Emmanuel Macron depuis le début de son second quinquennat en 2022.

Victoire Bech, membre du bureau national du CNTPEP-CGT (Comité National CGT des Travailleurs Privés d'Emploi et Précaires), exprime son mécontentement au micro de BFMTV ce mercredi 3 janvier 2024 : "C’est une manière de responsabiliser les travailleurs précaires de leur précarité et de dédouaner les employeurs qui sont les principaux responsables de la précarité, puisqu’aujourd’hui 80% des embauches se font en CDD [81,8% des embauches hors intérim sont des CDD au 1er trimestre 2022, selon les chiffres officiels de la Dares, ndlr]." Elle ajoute que "la précarité choisie, c’est un mythe." Les raisons de la préférence d’un emploi en CDD pour les salariés peuvent être multiples, détaille un article d’Indeed du 5 septembre 2023.

Le faible risque de (...)

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