La renaissance du carnaval de Rio

« Nous pouvons rêver à nouveau ». Le message affiché par une danseuse du Virtual block, le groupe de musiciens de rue qui se déchaine sur la promenade de Copacabana, en dit long sur la frustration vécue par les Cariocas après deux ans de disette carnavalesque. La pandémie sévère qui a touché le Brésil, doublée du mépris de l’ancien Président Bolsonaro pour cette fête populaire, avaient déprimé un peuple qui a l’alegria dans son ADN. 2023 a marqué le grand retour du roi des carnavals.

Véritable culte national, il s’étale traditionnellement sur sept jours, à cheval entre Mardi gras et le mercredi des Cendres. Une semaine décrétée sacrée, libératrice et fraternelle. Ce moment de grâce retrouvé a tenu toutes ses promesses. De retour à Rio, les touristes du monde entier se sont mêlés aux Cariocas surmotivés. Pour participer à la fête, deux possibilités : rester dans les clous du carnaval officiel ou entrer dans la danse des parades de rue.

Les temps forts du carnaval officiel

Au fil des années, le carnaval de Rio est devenu une énorme affaire commerciale. 5 000 Cariocas en vivent et 250 000 autres passionnés se mobilisent dès le mois d’octobre dans les favelas pour le préparer. Pour le défilé officiel, direction le Sambadrome, avenue Marques de Sapucai, à l’ouest du centre-ville. Sur cette esplanade longue de 800 mètres se joue une compétition quasi religieuse. Quatre nuits d’affilée, 70 000 spectateurs frémissent en voyant défiler le gratin des écoles de samba. Classées p...


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