Risque de tumeur au cerveau : les nouvelles recommandations de l’ANSM si vous prenez un progestatif
Colprone, Duphaston... De nombreux progestatifs sont dans le viseur des autorités sanitaires françaises. La raison ? Des études épidémiologiques, réalisées entre 2019 et 2020, ont démontré qu'il existait un "un risque de méningiome qui augmente avec la dose reçue, pour trois progestatifs", indique l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Il s'agit d'Androcur (acétate de cyprotérone), Lutenyl (acétate de nomégestrol), Lutéran (acétate de chlormadinone) et génériques.
En janvier 2023, l'ANSM avait réunit un premier comité d’experts patients et professionnels de santé afin d'émettre "un avis sur les conditions d’utilisation des progestatifs autres que ceux à base d’acétate de cyprotérone, nomégestrol et chlormadinone, au regard du risque de méningiome".
Dans un nouveau communiqué publié le 2 mars 2023, l'agence de santé, ainsi qu'un comité scientifique temporaire (CST) ont élaboré de nouvelles recommandations concernant les conditions d’utilisation de ces traitements pour les personnes traitées avec les progestatifs autres que "ceux à base d’acétate de cyprotérone (ACP), nomégestrol (ANMG) et chlormadinone (ACM), au regard du risque de méningiome."
Selon l'agence de santé, des cas méningiome, autrement dit de tumeur cérébrale, sont survenus lors de traitements par certains progestatifs. Pour rappel, les progestatifs sont, comme l'indique l'ANSM, "des médicaments utilisés dans diverses pathologies gynécologiques" telles que l'endométriose ou (...)