Romain Duris : “J'ai un grand appétit de vivre”

Avant d'enfiler le costume d'Aramis pour attaquer le tournage du premier chapitre des Trois Mousquetaires consacré à d'Artagnan, Romain Duris s'est offert des vacances bien méritées. C'est ce moment que nous avons choisi pour aborder avec lui Eiffel, grande aventure roman-tico-historique dont Martin Bourboulon lui a offert le premier rôle. Un film très attendu où on le retrouvera cet automne. Si cette œuvre confirme qu'en vingt-six ans de carrière l'acteur n'a rien perdu de sa fougue ni de l'insolence qui le révélait aux yeux de tous en 1995 dans le Péril jeune, de Cédric Klapisch, notre échange était l'occasion d'en savoir un peu plus sur cet artiste complexe et passionné.

Qu'est-ce qui vous a attiré dans l'aventure Eiffel ?

L'idée de tourner dans un grand film sur la construction de la Tour, ce monument qui ne laisse personne indifférent. Nous connaissons tous le nom de Gustave Eiffel, mais peu de gens savent comment cet homme a pu mener à bien un projet aussi fou dès la fin du xixe siècle. Or retracer les étapes d'une telle entreprise en parallèle d'une histoire d'amour offrait une vision originale ; cela permettait de s'éloigner du biopic, de la fresque historique, et d'envisager un vrai film romantique. De comprendre aussi que les artistes sont toujours portés, ou ralentis, par ce qu'ils vivent dans l'intimité.

Est-ce votre cas ?

Je peux voir les incidences de mes émotions sur mes dessins et ressentir précisément l'état dans lequel je me trouvais au moment de créer. En tant qu'acteur, c'est différent, car je ne « réalise » pas moi-même les œuvres, je suis au service d'une pensée ou d'une idée extérieure. Par ailleurs, les tournages sont des bulles aspirantes qui vous happent et vous coupent davantage de la vie.

Comment vous êtes-vous emparé de Gustave Eiffel ?

Il y avait de nombreuses façons de m'en approcher, mais je me suis retrouvé dans sa ferveur et la manière qu'il avait d'exécuter son projet. Comme lui, j'ai le cœur à l'ouvrage. Ayant moi-même hérité de la fibre artistique, je me sers beaucoup de ce que je vois ou de ce que j'entends pour créer. Pour incarner Eiffel,...

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