Royaume-Uni: les enfants britanniques choisissent "anxiété" comme mot de l'année 2021

Une classe à Londres. (Photo d'illustration) - Daniel Leal
Une classe à Londres. (Photo d'illustration) - Daniel Leal

Un choix qui montre l'impact de la pandémie sur les plus jeunes. Cette année, comme depuis une décennie, l'Oxford University Press analyse l'évolution du langage chez les enfants britanniques. Cette année, ils ont axé leur étude sur la santé et le bien-être.

Lorsqu'ils ont demandé à plus de 8000 enfants âgés de 7 à 14 ans quel mot représenterait le mieux ce thème, c'est "anxiété" qui a reçu le plus de voix explique le Guardian. Derrière ce mot, qui a été énoncé par 21% des enfants, l'on retrouve "difficile" (19%) et "isolement" (14%).

Les enseignants aussi ont été questionnés par l'Oxford University Press. Leur mot de l'année semble un petit peu plus optimiste que pour les plus jeunes, puisqu'il s'agit de "résilience".

Un vocabulaire à surveiller pour mieux comprendre les enfants

Cité par le quotidien britannique, Joe Jenkins, directeur de l'impact social pour la Children Society, a expliqué qu'il était "inquiétant" de voir les résultats de cette étude. Mais selon lui, cela n'est pas surprenant "lorsque vous prenez en compte les restrictions et les changements que les enfants ont eu à endurer".

"Ces résultats montrent le rôle que nous avons tous pour être sûrs que les enfants puissent avoir les mots pour s'exprimer", analysé Helen Freeman, directrice de l'enfance et de l'éducation à domicile pour l'Oxford University Press. Elle insiste sur le fait qu'il est important pour les parents de faire attention à leur vocabulaire devant les enfants, puisque cela peut "influencer significativement leur apprentissage et leur bien-être".

Ce n'est pas la première fois que la santé des jeunes pose question dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Plusieurs études ont en effet montré l'impact négatif de ce contexte si particulier sur leur santé mentale. En France, la Défenseure des droits Claire Hédon avait par exemple alerté en novembre dernier sur l'augmentation des syndromes dépressifs chez les 15-24 ans.

Article original publié sur BFMTV.com