Se réchauffer les mains, se déshabiller dans la cuisine… Ces glaçantes instructions que Dominique Pélicot donnait aux hommes avant de violer sa femme

Un procès hors normes, comme on n’en a jamais vu en France. Une cinquantaine d’hommes sur le banc des accusés, parmi lesquels un mari qui droguait sa femme pour l’offrir à des violeurs des années durant. Depuis ce lundi 2 septembre 2024, tous les regards sont tournés vers la cour criminelle départementale du Vaucluse pour le procès de l’affaire des “viols de Mazan”. Dominique Pélicot, 71 ans, y est jugé pour la soumission chimique infligée à son épouse Gisèle pendant une dizaine d’années : à coup de puissants anxiolytiques, il plongeait sa femme dans un état léthargique avant d’inviter des hommes à la violer dans son sommeil. Des actes filmés presque systématiquement, ce qui a permis aux enquêteurs de retrouver pas moins de cinquante de ces “clients” rencontrés sur Internet, âgés de 26 à 74 ans, qui sont aujourd’hui jugés à ses côtés pour “viols aggravés”. En tout, les enquêteurs estiment que Gisèle Pélicot a subi 92 viols entre 2011 et 2020.

Mercredi 4 septembre 2024, au troisième jour de ce procès, plusieurs membres de la police judiciaire d’Avignon sont venus témoigner à la barre de leur travail d’enquête. Jérémie Bosse Platière – ancien patron de la brigade aujourd’hui devenu directeur interdépartemental de la police nationale des Hautes-Alpes – affirme que l’intention de viol est indiscutable, bien que trente-cinq des accusés nient les faits qui leur sont reprochés. En effet, comme le rapportent plusieurs médias présents à l’audience, le policier se souvient des discussions (...)

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