Sacha Lichine : l’homme de tous les records

Il a fait du rosé un produit de luxe et créé la cuvée la plus chère du monde. Devenu le premier fournisseur aux Etats-Unis, il livre dans une centaine de pays. Rencontre.

Sacha Lichine chevauche la vie sur les ailes d’un ange. Un chérubin qui figure sur les étiquettes de Whispering Angel (« l’ange murmurant »), vin star au teint pâle comme une blessure de rose. Son chuchotement céleste fait grand bruit au-delà des océans. Même le Covid-19 ne peut rien contre lui. Le bilan des six derniers mois affiche une progression des ventes de 20 %, dont 129 % pour la seule Grande-Bretagne. Les anges gardiens sont invulnérables ! Avec une production totale qui approche les 10 millions de bouteilles de rosé, contre 130 000 il y a quinze ans, difficile de faire mieux. Avec en prime Garrus, une cuvée à 100 euros le flacon et 200 euros départ propriété pour le magnum. Dans les caves et les boîtes de Saint-Tropez, vendus à 500 euros, ces magnums font fureur. « Je ne peux pas fournir », reconnaît Sacha Lichine. Livrant dans plus de 100 pays, il est devenu le premier fournisseur de rosé aux Etats-Unis avec plus de 5 millions de bouteilles, loin devant ses concurrents, y compris le Miraval de Brad Pitt.

Ami des artistes et des stars, le "pape du vin" a côtoyé les grands de ce monde

Sur les chiffres, il affiche une pudeur de commerçant madré. « Quand on parle de quantité, c’est toujours au détriment de la qualité, plaide-t-il. Moi, c’est la qualité qui m’intéresse. On peut faire très bon et en grande quantité. Vendre une première bouteille à un consommateur américain n’est pas si difficile. Mon père disait : “Tu serres des mains, tu te fais des amis, et tu vends du vin… Mais pour une deuxième bouteille, il faut qu’il y ait quelque chose dans le verre. Sinon il ne reviendra pas…” » Ce père, Alexis Lichine, dont l’ombre immense accompagne sa réussite, Sacha s’y réfère toujours. C’est à lui qu’il doit sa(...)


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