Saint-Ouen teste le congé menstruel, et c'est une première en France

Saint-Ouen teste le congé menstruel, et c'est une première en France - Adobe Stock
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Pour des pays comme l'Espagne, le congé menstruel est une évidence. Mais pas forcément pour nous. Qu'à cela ne tienne : Saint-Ouen (Seine Saint Denis) a décidé de tester la chose. Et c'est une première en France.

Et si le congé menstruel était la grande avancée que tout le monde attend ?

La France en tout cas s'impatiente franchement. En 2022, une enquête réalisée par l'IFOP auprès de 993 françaises âgées de 15 ans et plus nous apprenait ainsi que 66% des salariées seraient favorables au congé menstruel en entreprise, et que 64% pourraient y avoir recours si elles en avaient la possibilité. Une information qui n'a pas échappé à la Seine Saint Denis.

Effectivement, la municipalité de Saint-Ouen, située au sein dudit département, a décidé d'être la première en France à tester la chose "à titre d'expérimentation" auprès de 2 000 employées.

Les personnes souffrant de règles douloureuses ou d'endométriose pourront ainsi avoir recours à un congé pouvant s'étendre jusqu'à deux journées par mois. Elles auront également la possibilité d'aménager leur emploi du temps ou de privilégier le télétravail. Un certificat médical attestant de règles douloureuses leur sera cependant nécessaire.

Une "expérimentation" qui compte.

Mais pourquoi c'est important ?

L'an dernier, auprès de l'Ifop toujours, 66% des salariées interrogées estimaient qu'une boîte proposant un tel congé "serait plus attrayante". L'expérimentation de Saint Ouen serait certainement l'occasion de constater les vertus de l'initiative. Karim Bouamrane en tout cas est déjà convaincu de la nécessité de la chose.

"Statistiquement, une agente sur deux subirait des règles...

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