Sarah Bernhardt : monstre sacré et reine du buzz

Une ambition XXL

Si Madonna avait fait carrière au xixe siècle, on est certain que les deux material girls auraient été bonnes copines et auraient boosté ensemble, à coups de phrases chocs, la confiance en soi de toutes les femmes. « Plutôt mourir que de ne pas devenir la plus grande actrice du monde », lance-t-elle à George Sand. Ou bien encore : « Je ne veux pas être normale, je veux être extraordinaire », « C'est vrai, avant ma mort, je suis entrée dans la légende »… Force est de constater que Sarah Bernhardt n'a pas failli, réussissant donc l'exploit de construire son mythe de son vivant.

Pourtant, ce n'était pas bien parti pour cette enfant illégitime, placée chez une nourrice maltraitante, sa mère la reprenant, mais sans s'en occuper. C'est en découvrant la Comédie-Française qu'elle décide de devenir actrice. Elle y débute en 1862 dans Iphigénie avant d'en être renvoyée en 1863, après un coup d'éclat. Elle y reviendra, une décennie plus tard, par la grande porte.

L'obession des grands rôles

Il y en a eu 140 de 1861 à 1921. Mourir sur scène, ce n'est pas une chanson pour elle. Elle le fait même mieux que personne quand elle mime l'agonie de ses personnages tragiques. Parmi les plus marquants, la Dame aux camélias, d'Alexandre Dumas fils – son tube à elle, qu'elle rejouait dès qu'elle avait besoin d'argent –, mais aussi, bien sûr, Phèdre, de Racine, qu'elle interprétera durant quarante ans, Théodora ou...

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