Tout savoir sur le métier de liquoriste

Les liqueurs de nos terroirs naissent de l’aromatisation d’une base alcoolique à partir de fruits, de plantes, d’herbes, d’épices et même de racines, grâce à la macération ou à la distillation. Au Moyen-Age, les moines se transmettaient déjà cet art, créant les premiers élixirs sucrés, alors consommés pour leurs vertus médicinales supposées. Au XVIIIe siècle, les Chartreux ont donné leur nom à la célèbre Chartreuse, riche de 130 plantes, qui est toujours confectionnée dans l’Isère.

Au XIXe siècle, botanistes, médecins et, surtout, pharmaciens vont développer un savoir-faire de liquoriste, qui consiste à obtenir des breuvages bénéfiques par un dosage subtil de composants. Un secret qu’ils gardent jalousement car il permet parfois de faire fortune. Ainsi, l’Angevin Emile Giffard, avec sa menthe-pastille, rafraîchissante et digestive, mise au point en 1885 à partir de feuilles de menthe poivrée.

Aujourd’hui, de la Normandie à la Provence, des Charentes à la Lorraine, la France produit quelque 830 références, souvent ancrées dans des cultures régionales: la verveine du Puy-en-Velay, le génépi des montagnes savoyardes, la liqueur de bourgeons de sapins des Vosges… Certaines villes ont perdu quasiment tous leurs fabricants, à l’instar de Limoges qui en comptait pourtant une cinquantaine au début du XXe siècle. A l’exact opposé, l’Anjou conserve plusieurs maisons familiales à l’origine de spécialités comme le guignolet, un apéritif traditionnel issu de la macération de cerises.

Alors (...)

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