Savon de Marseille : comment différencier le vrai du faux ?

Emblématique de Marseille, où il est produit depuis le Moyen Age, le célèbre cube a été détrôné par les détergents industriels dans les années 1960. Utilisé à la fois dans la salle de bains et pour entretenir la maison, il est aujourd’hui de nouveau plébiscité pour sa simplicité et son naturel. En Provence, il ne reste plus que quatre savonneries à l’ancienne. Elles sont loin de fournir tout le marché...

Le savon de Marseille traditionnel est constitué de 72 % d’acides gras et de 28 % maximum d’eau. Quatre ingrédients seulement entrent dans sa fabrication : des huiles exclusivement végétales, de l’eau, du sel marin et de la soude (dont le rôle est de saponifier les corps gras, c’est-à-dire de les émulsionner sans les détruire). Cette liste courte exclut les graisses animales, les parfums, les conservateurs, les colorants, et tout autre additif. Pour les puristes, une savonnette parfumée à la lavande ou au miel, enrichie au karité ou à la glycérine, n’est donc pas authentique. De même, le savon de Marseille liquide n’en est pas vraiment un, puisque cette formulation contient obligatoirement des conservateurs.

En pratique. Sur l’étiquette, distinguez bien les mentions sodium olivate/cocoate/palmate/palm kernelate (huiles végétales), sodium hydroxide (soude), aqua (eau), sodium chloride (sel) et glycerin (glycérine, dont il reste des traces). Si vous y trouvez d’autres ingrédients, ce n’est pas la recette classique.

A l’origine, le savon de Marseille était fabriqué avec de l’huile (...)

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